Une approche prédictive de la sévérité d’une hyperactivité avec déficit de l’attention vient d’être fournie par deux équipes américaines. La première vient de Baltimore. Stewart Mostofsky et coll. se sont intéressés à la maîtrise des mouvements parasites d’une main, lors d’exercices faits avec l’autre. Ils ont comparé 25 enfants de 8 à 12 ans atteints d’hyperactivité à 25 autres indemnes, tous droitiers. Lorsqu’ils devaient, sur la main gauche, toucher le bout du pouce avec les extrémités des autres doigts, les enfants atteints avaient deux fois plus de contractions musculaires involontaires, en miroir, à droite. Ce nombre passe à quatre chez les garçons.
Quant à l’autre étude, elle devait mesurer l’activité du cortex moteur. Grâce à la stimulation magnétique transcrânienne, l’équipe de Donald Gilbert (Cincinnati) a également obtenu un marqueur prédictif, quantifiable et reproductible, de la sévérité de l’affection. Par des séries de stimulations, les chercheurs ont déclenché des contractions musculaires au niveau des mains et ont enregistré l’activité cérébrale sous la forme de « courts intervalles d’inhibition corticale ».
Chez les enfants atteints, une diminution significative de ces intervalles a été découverte, traduisant une moindre inhibition de l’activité motrice. Cette réduction apparaît corrélée à la gravité de la symptomatologie et pourrait constituer un biomarqueur de l’affection.
« Neurology », 14 février 2011.
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