UNE ÉQUIPE californienne vient de montrer l'existence, dans le liquide céphalo-rachidien, de marqueurs biologiques de la maladie d'Alzheimer familiale. Une forme rare, à transmission autosomale dominante, qui représente moins de 2 % des cas.
L'équipe de John Ringman (Los Angeles) est partie d'un fait connu. Les plaques extracellulaires caractéristiques de l'affection sont essentiellement constituées de protéine bêta-amyloïde fibreuse, dite AB42. Dans leur travail, les chercheurs ont constaté qu'elle existe à des taux plasmatiques élevés, longtemps avant l'apparition des signes cliniques. Puis son taux décroît à mesure que l'affection progresse. Ils ont également mis en évidence que le rapport entre AB42 et une autre protéine AB40 est diminué dans le LCR de ces sujets. Enfin, deux autres protéines sont élevées bien avant l'apparition de la symptomatologie : t-tau et p-tau181.
L'équipe en tire deux conclusions. Tout d'abord que la processus pathologique commence bien avant les symptômes, rendant l'affection détectable. Ensuite, les même anomalies biologiques existent peut être dans les formes communes de l'affection.
« Neurology », 18 juillet 2008.
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