UN CERTAIN NOMBRE de maisons de retraite démarrent la nouvelle année sur la corde raide en raison de gel de leurs crédits, «au détriment de la qualité des soins», affirment notamment l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et la Fédération nationale des associations de personnes âgées et leurs familles. Sur quelque 7 000 établissements concernés, 300 se voient privés de conventionnement tripartite avec l'Etat et le département, car n'étant pas aux normes, et 1 700 n'ont pas signé sans que ce soit «de leur seule responsabilité», précisent l'UNIOPSS (secteur socio-sanitaire) et la Fédération hospitalière, et 150 000 personnes âgées sont menacées «d'être moins bien traitées dès ce début 2008». Face à cette situation, la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard souligne que les structures qui se sont engagées dans la convention bénéficient d' «une augmentationde 40% de leur budget en moyenne». Le conventionnement, instauré en 2001 et difficilement mis en route, engage les maisons de retraite dans un nouveau système de tarification autour de trois pôles – soins, dépendance et hébergement – et dans une démarche de qualité. Ainsi imposée, la médicalisation répond aux besoins des résidents de plus en âgés et également à un souci d'économies de l'assurance-maladie, le personnel soignant libéral coûtant plus cher que les salariés.
Par ailleurs, les associations font remarquer que le taux d'accompagnement des personnes dépendantes demeure à 0,4 agent par résident, très inférieur donc à un objectif gouvernemental de 1 pour 1 datant de Dominique de Villepin.
Or il semble «exclu» de majorer le prix de journée, étant donné que la retraite moyenne ne dépasse pas 1 000 euros par mois pour une place en établissement qui revient à 1 700 euros.
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