En cause : les particularités cliniques et biologiques des tumeurs de cette période de la vie, le retard de la recherche en oncologie dans cette tranche d’âge (moins de 10% des adolescents sont inclus dans des essais thérapeutiques) mais aussi l’absence de prise en charge spécifique à cette population, comme cela a été souligné lors du récent congrès de la société française de psycho-oncologie (Montpellier, 5-6 Novembre). « Traités soit en pédiatrie, soit dans des services d’adultes, ces jeunes patients ne trouvent pas toujours un environnement de soins adapté à leurs problématiques » explique le Dr Etienne Seigneur (Institut Curie, Paris) qui coprésidait ce congrès avec le psychologue Laurent Lemaitre (CHRU de Montpellier ).
Dans ce contexte, la collaboration entre unités pédiatriques et services d’adultes, largement abordée lors de ce congrès, apparaît indispensable. Sur le plan thérapeutique, cette coopération est d’autant plus importante que pour de nombreux cancers de l’adolescent et du jeune adulte, les protocoles pédiatriques permettent de meilleurs taux de survie que ceux utilisés en médecine adulte. « Le travail en commun doit donc se renforcer pour que l’on gagne encore en rémission » souligne Laurent Lemaître. D’un point de vue relationnel, le décloisonnement peut aussi permettre de trouver un juste milieu entre une prise en charge trop «maternante », comme en pédiatrie, ou trop distante, comme en oncologie adulte. « De façon générale, c’est en situation de collaboration entre équipes pédiatriques et équipes adultes que l’on obtient les meilleurs propositions de soin » résume Etienne Seigneur.
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