Des initiatives pour la qualité de l'air et contre le réchauffement climatique

Publié le 22/05/2001
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A l'occasion du renouvellement pour trois ans du Conseil national de l'air, la semaine dernière, Dominique Voynet, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement s'est globalement félicitée des actions que son ministère a menées depuis son arrivée au pouvoir en 1997 en faveur de la « reconquête de la qualité de l'air ».

Elle a affirmé que les mesures prises par son équipe, « souvent en synergie avec celles qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre », avaient permis d'obtenir de très nets progrès pour certains polluants.
Selon les termes de son bilan, les concentrations de plomb dans l'atmosphère ont été divisés par trois en moyenne, notamment grâce à la suppression du plomb dans l'essence depuis le 1er janvier 2000, et le dioxyde de soufre (SO2), polluant gazeux émis principalement par l'industrie, diminue régulièrement dans l'air de 10 % environ tous les ans, malgré le maintien de zones préoccupantes comme celle de Rouen-Le Havre. La ministre a également relevé que le « programme de réduction des émissions de dioxines engagé depuis 1997 a permis une amélioration très sensible des quantifications disponibles, notamment en raison de la mise en conformité ou de la fermeture d'usines d'incinération d'ordures ménagères qui ne respectaient pas la réglementation en vigueur ».
Par ailleurs, elle a signalé qu'un « ambitieux programme de recherche » sur l'impact sur la santé et sur les solutions à mettre en place pour remédier au problème a été mis en œuvre (PRIMEQUAL-PREDIT).

Un conseil de la recherche
sur le changement climatique

De son côté, le ministre de la recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a annoncé la mise en place, d'ici à l'été, d'un conseil de la recherche sur le changement climatique et le développement durable, chargé de préparer une stratégie pour répondre aux enjeux du réchauffement climatique. « Je souhaite pouvoir prendre des décisions sur la base de ses travaux avant la fin de l'année, a-t-il dit , afin que leurs conséquences puissent être prises en compte dans le cadre des budgets 2002 des différents organismes et dans la programmation des structures incitatives du ministère, le Fonds national de la science et le Fonds de la recherche et de la technologie. » Un rapport, publié en février dernier par les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, estime que la température de la surface du globe devrait augmenter de 1,4 à 5,8 °Celsius jusqu'en 2100.

S. H.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6923