Des infirmières veulent lancer un mouvement unitaire

Publié le 10/10/2001

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L'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (ONSIL), la coordination Priorité Santé et la Coordination infirmière libérale travaillent à l'élaboration d'une plate-forme revendicative commune à toutes les infirmières. Le Syndicat national des infirmières conseillères de santé (SNICS-FSU), majoritaire chez les infirmières scolaires, envisage de se joindre à ce mouvement qui devrait déboucher sur une ou plusieurs manifestations nationales pendant la période préélectorale, jugée la plus favorable pour obtenir satisfaction auprès des pouvoirs publics.
Les infirmières libérales représentées par l'ONSIL (qui représente 21,36 % des suffrages aux élections de 2001 à la caisse de retraite) sont opposées à la politique de quotas mis en place en 1993 par une convention signée entre les syndicats et les caisses d'assurance-maladie. Elles dénoncent également le plan de soins infirmiers (PSI) annoncé, mais pas encore appliqué, par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, qui prévoit notamment qu'une partie des tâches des infirmières sera effectuée par des auxiliaires de vie. Les infirmières hospitalières de la coordination Priorité Santé dénoncent le plan d'Elisabeth Guigou et affirment qu'il n'y aura pas 45 000 créations d'emplois. Quant aux infirmières scolaires, elles se plaignent d'être en sous-effectifs et d'un niveau de rémunération très insuffisant.
Les revendications de ces organisations, qui espèrent être rejointes par les centrales syndicales ne sont pas encore arrêtées, mais les grandes lignes se dessinent. La mobilisation devrait se faire autour de la revalorisation de la rémunération des infirmières, quel que soit leur statut. « Nous demandons 10 000 francs à l'embauche », indique pour sa part Erick Rabette, de la coordination Priorité Santé.

S. J.