L'IMAGE CLASSIQUE de la polyarthrite, ce sont ces mains déformées, ces mains méconnaissables, recroquevillées, des mains que l'on ne devrait plus voir… Aujourd'hui, la prise en charge de cette maladie a beaucoup évolué et ces articulations complètement détruites par l'inflammation ne devraient plus exister. Depuis dix ans, les anti-TNF alpha (associés au traitement de fond conventionnel) ont révolutionné la thérapeutique. Par ailleurs, une meilleure compréhension de la maladie a permis d'établir des protocoles beaucoup plus adaptés et il est désormais extrêmement important de commencer un traitement le plus tôt possible et surtout de réaliser un suivi très régulier tant que la maladie n'est pas contrôlée.
Parce que la médecine est désormais beaucoup plus efficace, le regard sur la polyarthrite s'est modifié. Tant du côté du patient, qui voit un changement rapide de sa qualité de vie, que du côté du médecin, qui a des réponses thérapeutiques à apporter et peut donc se montrer plus rassurant. Certes, l'annonce du diagnostic reste difficile et c'est une maladie qui continue à faire peur. Mais on peut faire reculer les symptômes dans environ plus de 70 % des cas et, pour près de la moitié des patients, aboutir à une véritable rémission.
Le retour à une vie sans douleur.
Entrecoupé de témoignages de patients, souvent poignants, et d'explications scientifiques* sur le dépistage, les mécanismes de la maladie, les nouvelles thérapies, le film de Jean-François Le Cam met en scène avec beaucoup d'humanité ce retour à la vie normale, la joie de ceux qui ont beaucoup souffert et redécouvrent une vie sans douleur. Il parvient à informer le grand public sur la sévérité de la polyarthrite, les épreuves endurées par les patients, tout en dédramatisant la maladie et en montrant qu'il est possible de vivre comme avant même lorsqu'on est atteint de polyarthrite.
Le film, d'une durée de 52 minutes (format documentaire), entame cet automne une tournée en France. Après Clermont-Ferrand, il sera présenté à Artigues (13 octobre), Dijon (20 octobre), Angoulême (27 octobre) et Bron (24 novembre).
Outre l'information du grand public, ce film peut aussi être un outil pour communiquer avec les médecins généralistes, qui ont un rôle important à jouer dans le dépistage précoce de la maladie.
* Prs Bernard Combe, Philippe Goupille, Thierry Schaeverbeke et Jean Sibilia.
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