Loin des rumeurs du monde, dix petits confettis au large des côtes sénégalaises : c’est le Cap- Vert, au cœur de l’océan Atlantique. Épousant la forme de fer à cheval, l’archipel n’est ni cap ni vert ! Il faudrait plutôt l’appeler le Cap d’Eole tant le vent est toujours présent. Sur les dix îles qui composent cette ancienne colonie portugaise (jusqu’en 1975) - l’un des pays les plus démocratiques de la région et où le taux d’alphabétisme tutoie les 90%, ce qui est exceptionnel dans la région - on distingue deux groupes d’iles qui ont chacune leur personnalité: les îles au Vent: Sao Vicente, Santo Antao, Santa Luzia, Sao Nicolau, Sal et Boa Vista qui sont les plus visitées , et les quatre îles sous le Vent : Maio, Santiago (la plus grande de l’archipel), Fogo et Brava (la plus petite).
C’est généralement par Sal que l’on arrive au Cap-Vert après cinq ou six heures d’avion. D’emblée, les paysages arides rappellent que l’Archipel se trouve à la même latitude que le Sahara. Mais il existe de très belles plages comme Santa Maria, tout au sud de l’ile, 8 km de sable blond bordant une mer turquoise, tiède et cristalline, invitation au farniente et à la bronzette.
Grande (et presque seule) attraction de l’ile, les salines de Pedra Lume, situées dans le cratère d’un ancien volcan, postulent cette année à l’inscription au patrimoine mondial de l’Humanité. Chaque matin, des touristes par cars entiers vont se baigner quelques minutes dans ces salines où, comme sur la mer Morte, le taux de sel est si important que l’on se laisse flotter sans bouger. Quant aux mordus de la planche à voile, du surf ou du kit surf et de la plongée, ils trouveront des conditions idéales pour s’adonner à leur passion. Le soir, dans la rue Cinq Juillet, les (tout petits) Champs-Elysées locaux, on va tester moult petits restaurants et bars comme le « Cabo Bar » ou le « Malulelé » où la musique live - trois musiciens et un chanteur- est à l’honneur jusque très tard dans la nuit.
A dix minutes d’avion, se trouve une autre ile de sable très fréquentée : Boa Vista qui est aussi assez désertique, ici et là piquetée d’acacias penchés par le souffle du vent et joyeusement grignotés par des troupeaux de chèvres noires et blanches en liberté.
L’île offre aussi de belles parties de sports nautiques. Ici aussi le vent, toujours le vent, gonfle les voiles et adoucit les morsures du soleil. Quelques visites s’imposent : les trois petits villages au nord, sortes de carte postales un peu délavées avec leurs deux rues de western et parfois une église (car ici, la population est fervente catholique), la plage d’Ervatao où les tortues Caretta viennent pondre en aout ou septembre, ou encore l’oasis de Rabil ou l’on fabrique du fromage de chèvre, petite curiosité locale.
Et puis, il y a Sao Vicente, la bohème. Sa petite capitale Mindelo, est un port mythique, dernière étape pour les voiliers avant la traversée de l’Atlantique vers le Brésil. Ici, comme d’ailleurs dans les autres îles, on vous rappellera que les capverdiens ne sont pas africains mais… capverdiens ! Une fierté que l’on retrouve dans le répertoire des chanteurs du « Club Nautico », rendez-vous quotidien des navigateurs.
Une halte s’imposera aussi au spectaculaire marché aux poissons où les thons rouges de 70 kg et plus sont vendus et débités toute la matinée.
Et puis, bien sûr, il y a, il y avait faut-il hélas dire aujourd’hui, Césaria Evora. La diva aux pieds nus. L’emblème, l’idole, du Cap-Vert. Celle qui depuis vingt ans chantait la « morna » , cette musique nostalgique qu’elle avait fait connaitre au monde entier. Le hasard a voulu que nous la rencontrions quelques jours avant sa disparition. Avec fierté, elle, l’ancienne serveuse de bars à marins, nous avait montré les murs de son salon tapissés de disques d’or, le Grammy Awards qu’elle avait remporté en 2004. De sa voix caressante, cigarette à la main, Césaria nous avait parlé de sa décision d’arrêter la scène et de son souhait de préparer un nouveau disque. Le destin en aura décidé autrement. Mais elle restera à jamais l’emblème de ce « petit pays ».
Deux autres îles
L’île verte de Sao Antao, la plus au nord de l’archipel est le domaine des trekkeurs. Une chaîne de montagnes la traverse avec une altitude moyenne de 1600 mètres. A une heure de ferry de Sao Vicente, elle offre des paysages variés d’une grande beauté sauvage.
Quant à l’ile de Fogo, elle est dominée par un volcan. L’activité maraîchère y est importante : légumes raisins, fruits, café (l’un des meilleurs du monde). Sa capitale, Sao Filipe, a un beau cachet colonial avec ses maisons de maitre à balcon de bois travaillé.
Il fait beau toute l’année au Cap-Vert.
T.O : Les évasions d’ Héliades. Tel : 0892 231 523 www.heliades.fr
Hébergement :
A Boa Vista : Riu Touareg 5* : A partir de 1 249€ TTC/personne
(vol + formule tout compris + 7nuits + transferts aéroport/hôtel)
A Sal : Oasis Atlantico Belorizonte 4* : A partir de 1 049€ TTC/personne
(vol + formule tout compris + 7nuits + transferts aéroport/hôtel)
A Sao Vicente : Porto Grande 4* (hôtel à la carte) : 64€ TTC /pers./nuit et PDJ
(+ 26€/pers pour la DP)
Restauration : à Boa Vista, une halte délicieuse s’impose à l’écolodge de Spinguera, au milieu de nulle part, qui vous régalera de langoustes, de garoupa (mérou), de frites et de tomates…
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature