Des hospitaliers dénoncent « la destruction du système de soins »

Publié le 09/10/2001

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Une centaine de praticiens hospitaliers, dont de nombreux chefs de service, organisent des Assises nationales de défense de l'hôpital qui se tiendront le 20 octobre 2001 à l'hôpital Cochin « pour organiser la résistance des médecins hospitaliers à la destruction du système de soins ».
Réunis au sein du Comité national de défense de l'hôpital, qui s'est constitué l'année dernière sous la houlette du Pr François Guérin, ces médecins hospitaliers avaient déjà adressé au mois d'avril 2000 une lettre ouverte au président de la République, Jacques Chirac et au Premier ministre, Lionel Jospin, pour dénoncer le manque de moyens accordés aux hôpitaux publics qui ne permettaient plus, selon eux, d'assurer la sécurité de leurs patients.
Considérant que l'hôpital est aujourd'hui « gravement menacé », ils organisent cette fois une journée d'information et de discussions avec pour objectif de dénoncer, pêle-mêle, « le rationnement budgétaire poursuivi depuis des années, les fermetures de lits, l'insuffisance en personnel et la diminution massive des internes ».
Inquiets du découragement de nombreux praticiens hospitaliers et des difficultés croissantes de recrutement, ils citent les cas de pays, comme l'Angleterre ou le Canada, « qui montrent qu'en quelques années un système hospitalier peut basculer de façon irrémédiable vers une situation de pénurie organisée où les attentes interminables des malades ne sont pas supportables ».

Le Quotidien du Mdecin