Des hôpitaux sous administration provisoire

Publié le 27/02/2012
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Le nombre d’établissements placé sous administration provisoire n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Rappelons qu’un établissement de santé entre dans cette procédure, dès lors que son déficit est supérieur au taux de 2,5 %. Premier établissement placé sous la tutelle du ministère de la Santé : le centre hospitalier d’Ajaccio, en octobre 2008. À cette période, l’établissement enregistrait un déficit record de 15 % de son budget, soit 15 millions d’euros. La mise sous administration provisoire a duré quinze mois, durant lesquels trois conseillers généraux des établissements de santé (CGES), Dr Vincent Marsala, Dominique Noiré et Bernard Bonnici, ont présidé aux destinées du CH. Fin 2010, le déficit n’était plus que de 7 millions d’euros. En octobre 2011, un deuxième établissement était mis sous administration provisoire de l’ARS Nord-Pas-de-Calais : il s’agit du centre hospitalier de Lens. « Le directeur général de l’ARS a placé le centre hospitalier de Lens sous administration provisoire pour une période d’un an à compter du 3 octobre 2011. L’administration provisoire sera assurée par Jean-Yves Laffont. », déclarait l’ARS dans un communiqué. Fin 2011, le déficit cumulé était de 30 millions d’euros, pour un budget de 193 millions d’euros. Et la série noire ne s’est pas arrêtée là. Le 16 janvier dernier, c’était au tour du centre hospitalier intercommunal Unisanté d’être placé sous administration provisoire par l’ARS de Lorraine. Unisanté, composé de l’hôpital Marie-Madeleine de Forbach et celui de Lemire à Saint-Avold, cumulait un endettement au-delà de 50 % de ses capitaux permanents, des impayés de plus de 3 millions d’euros auprès de fournisseurs…


Source : Décision Santé: 282