L' EXCEPTIONNEL potentiel thérapeutique des cellules souches est à nouveau à l'honneur. Cette fois-ci, dans l'amélioration de certaines fonctions cognitives, dues au vieillissement, après implantation cérébrale. Il ne s'agit, certes, que de travaux chez le rat de laboratoire, mais ils sont riches d'espoirs.
L'équipe de Kiminobu Sugaya (Chicago, Etats-unis) a implanté, dans le cerveau de rats âgés, des cellules souches nerveuses humaines. Ces 32 rongeurs ainsi que des témoins jeunes devaient mémoriser une tâche (nager et grimper sur une plate-forme cachée). Le chronomètre a mis en évidence des performances équivalentes entre les deux groupes et supérieures à celles de rats âgés témoins.
Différenciées et bien développées
Les examens post mortem ont montré que les cellules implantées non seulement s'étaient différenciées et bien développées, mais, de plus, les propres cellules nerveuses des rats s'étaient elles aussi considérablement développées dans les aires associées à la mémoire spatiale.
Les chercheurs avancent l'hypothèse d'un remplacement ou d'une stimulation de la fonction des neurones endommagés. Les cellules souches peuvent avoir sécrété une substance protectrice qui aurait amélioré le fonctionnement des connexions interneuronales. « Les cellules greffées peuvent avoir agi directement et indirectement », explique K. Sugaya.
Ces transplantations de cellules souches nerveuses ont un avantage sur celles de cellules fœtales (telles qu'utilisées dans le Parkinson). Ces dernières, en cas d'effet délétère, ne peuvent plus être extraites. Le devenir des cellules souches, après implantation, est dicté par le cerveau de l'hôte qui leur impose le site de migration et le type différenciation.
On peut voir dans cette tentative, en cas d'application à l'homme, des indications potentielles dans des affections dégénératives telles que les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer.
« NeuroReport », 1er mai 2001.
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