UN TRAVAIL des équipes françaises de l'Institut Pasteur, du CNRS, du CNR des Legionella et de l'INSERM et publié en ligne sur « Genome Research » permet de mieux comprendre l'évolution de Legionella pneumophila et son émergence récente dans la plupart des pays. Actuellement, les tableaux cliniques graves de la maladie du légionnaire sont généralement en rapport avec une infection par le sérogroupe Sg1 de la bactérie, alors que, de façon globale, ce sérotype ne représente que 30 % des souches de Legionella environnementales. La surreprésentation de Sg1 serait donc plutôt en rapport avec une virulence particulière de cette souche. Le Dr Carmen Buchrieser (Institut Pasteur) a comparé Sg1 avec 32 autres Legionella. L'une des différences majeures entre les souches vient des gènes de biosynthèse des lipopolysaccharides (LPS), qui peuvent être transmis de façon horizontale entre les bactéries. Par ailleurs, les chercheurs ont identifié un clone spécifique de Sg1 impliqué à la fois dans les cas sporadiques et lors des épidémies. Pour les auteurs, «ces nouvelles données devraient continuer à la mise au point d'un test de dépistage rapide de la bactérie dans les systèmes de distribution de l'eau des hôpitaux et des sites potentiellement impliqués dans la diffusion de Legionella au sien des populations».
« Genome Research », en ligne.
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