SOYONS SERIEUX, tout d’abord. Vous aimez les romans de Michel Houellebecq ? Vous aurez sans doute la curiosité d’aller découvrir, dès aujourd’hui, l’adaptation allemande des « Particules élémentaires », avec Moritz Bleibtreu, élu meilleur acteur lors du dernier festival de Berlin.
Kad Merad (du duo Olivier et Kad) obtient, lui, son premier grand rôle dramatique, face à Mélanie Laurent, grâce à Philippe Lloret (« Je vais bien, ne t’en fais pas », 6 septembre). Tandis qu’on retrouve, enfin, Gérard Depardieu acteur, dans le nostalgique et attendrissant « Quand j’étais chanteur », de Xavier Giannoli (13 septembre) ; Depardieu également à l’affiche de « Michou d’Auber », de Thomas Gilou, en compagnie de Nathalie Baye (1er novembre).
Jamel Debbouze et une troupe justement récompensée à Cannes font revivre les combattants immigrés de la dernière guerre, injustement traités et oubliés (« Indigènes », de Rachid Bouchareb, 27 septembre). Elie Chouraqui convoque également l’histoire avec « O Jérusalem », d’après le livre de Lapierre et Collins, qui évoque l’amitié d’un juif et d’un musulman lors de la création de l’Etat d’Israël (18 octobre). Une curiosité, Daniel Auteuil en bibliothécaire de l’empereur, dans « Napoléon (et moi) », de Paolo Virzi, avec une belle baronne incarnée par Monica Bellucci (25 octobre).
On ne devrait pas s’ennuyer avec le thriller qui met en scène Albert Dupontel en politicien (« Président », de Lionel Delplanque, 20 septembre). Non plus qu’avec « le Concile de pierre », adaptation par Guillaume Nicloux du livre homonyme de Jean-Christophe Grangé, avec Monica Bellucci, encore, et Catherine Deneuve (15 novembre).
« Le Grand Meaulnes » peut-il encore toucher ? Réponse le 4 octobre avec l’adaptation de Jean-Daniel Verhaeghe. Et voici une nouvelle « Lady Chatterley », incarnée par Marina Hands sous la direction de Pascale Ferran (1er novembre). De l’audace pour Zabou Breitman, qui conte, dans « l’Homme de sa vie » (11 octobre), l’histoire d’un homme qui tombe amoureux d’un autre homme (avec Bernard Campan et Charles Berling). Et Alain Resnais adapte à nouveau une pièce d’Alan Ayckbourn (« Petites peurs partagées », 22 novembre).
Pour rire, avec plus ou moins de subtilité, on aura l’embarras du choix : « les Aristos » de Charlotte de Turkheim, qui sait de quoi elle parle (20 septembre) ; « Nouvelle chance », d’Anne Fontaine, avec Arielle Dombasle (8 novembre) ; « le Grand Appartement », de Pascal Thomas, avec Laetitia Casta et Mathieu Amalric (15 novembre) ; « l’Invité », de Laurent Bouhnik, avec Daniel Auteuil et Valérie Lemercier (22 novembre) ; « Hors de prix », de Pierre Salvadori, avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh (13 décembre)... Et de nouveau Daniel Auteuil, dans « Mon meilleur ami », de Patrice Leconte, en duo avec Dany Boon (20 décembre).
Le cinéma allemand nous réserve sans doute des surprises. Par exemple « le Parfum », de Tom Tykwer, tourné en anglais d’après le livre de Patrick Süskind (4 octobre). A découvrir aussi le film bosniaque « Sarajevo, mon amour », ours d’or au dernier festival de Berlin (20 septembre) ; ou le solide premier film de la Britannique Andrea Arnold, « Red Road » (6 décembre).
Guerre et polar.
Côté américain, outre les films présentés au festival de Deauville (voir encadré), on attend avec impatience et/ou curiosité, plusieurs productions. Entre autres : « Thank you for smoking », de Jason Reitman, qui s’en prend avec humour à l’industrie du tabac (13 septembre) ; « Babel », le passionnant film qui a valu à Alejandro González Iñárritu le prix de la mise en scène à Cannes (18 novembre) ; « Flags of our Fathers » (25 octobre) et « Red Sun, Black Sand » (13 décembre), diptyque sur la guerre signé Clint Eastwood (la bataille d’Iwo Jima vue du côté américain et du côté japonais) ; « Scoop », la nouvelle comédie de Woody Allen, dans laquelle il donne la réplique à l’irrésistible Scarlett Johansson (1er novembre) ; « les Fous du roi », d’après le roman de Robert Penn Warren, avec Sean Penn et Jude Law (1er novembre) ; « The Departed », de Martin Scorsese, remake d’un polar hongkongais avec Leonardo DiCaprio et Matt Damon (29 novembre). Sans oublier, bien sûr, le James Bond de service, incarné par le Britannique Daniel Craig (« Casino Royale », 22 novembre).
A l’approche des vacances d’automne puis de Noël, fleurissent les dessins animés. L’animation française se porte bien, comme on pourra en juger par « U », de Serge Elissalde et Grégoire Solotareff (11 octobre), « Azur et Asmar », de Michel Ocelot (25 octobre), « Arthur et les Minimoys », première incursion dans le genre de Luc Besson (13 décembre), ou « Piccolo, Saxo et cie », de Marco Villamizar et Eric Gutierrez (20 décembre). Les Américains alignent pour leur part le premier film d’animation de Sony, « les Rebelles de la forêt » (18 octobre), ou encore « Happy Feet », les aventures d’un jeune pingouin mise en scène par l’Australien George Miller (6 décembre).
On n’aurait garde d’oublier « la Citadelle assiégée », fiction animalière de Philippe Calderon qui raconte le combat de Titans, dans la savane africaine, de termites et de fourmis magnans, des guerrières agressives qui semblent sorties d’un film d’épouvante (18 octobre).
L’Amérique à Deauville
Le festival de Deauville, dont la 32e édition se déroule du 1er au 10 septembre, est la vitrine de la saison américaine, avec des films attendus et d’autres qui seront des découvertes. « World Trade Center », d’Oliver Stone, qui retrace l’histoire d’un policier et d’un pompier appelés à intervenir après l’attentat (sortie le 20 septembre), fait partie bien sûr de la première catégorie. « Le Dahlia noir », de Brian de Palma, qui a fait l’ouverture de la Mostra (8 novembre), « Bobby », d’Emilio Estevez, « The Fountain », de Darren Aronofsky (27 décembre), seront aussi présentés en avant-première française.
La compétition, avec un jury présidé par Nicole Garcia, réunit 11 premiers et deuxièmes films. Huit oeuvres forment la section Panorama et six documentaires sont à l’affiche des Docs de l’Oncle Sam, dont « Une vérité qui dérange », de Davis Guggenheim, avec Al Gore, sur le dérèglement climatique (11 octobre), et « Block Party », de Michel Gondry (6 décembre).
Quant aux hommages, ils iront à la belle Ashley Judd, au solide Sydney Pollack et à l’institut Sundance de Robert Redford, pour ses 25 ans.
La clôture se fera dans la bonne humeur, voire le burlesque, avec « Ma super ex » d’Ivan Reitman, qui met en scène Uma Thurman et Luke Wilson (13 septembre).
Tél. 02.31.14.40.00, www.festival-deauville.com.
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