Des fonctionnaires satisfaits de leur santé

Publié le 02/05/2012
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Crédit photo : S TOUBON

La MFP Services (Mutuelles de la fonction publique) et ses 21 mutuelles membres ont lancé à l'automne une étude auprès de 15 700 agents publics, actifs ou retraités, provenant de l’ensemble des administrations, à l’exception de l’Éducation nationale, de la Police et des Militaires. Objectif : mieux cerner comment ils perçoivent leur santé.

Une large majorité (89 %) des 2 200 répondants sur lesquels porte la première analyse, est satisfaite de leur état de santé, une proportion plus élevée que dans la population française qui oscille entre 71 et 73 %. D’après l’enquête, ce bon résultat est lié à plusieurs facteurs. Les fonctionnaires actifs semblent moins stressés que la moyenne de la population française (plus de 20 points d’écart) et sont globalement satisfaits de leur travail.

Par ailleurs, ils ont une très bonne perception de leur qualité de vie (86 %), estiment avoir une alimentation équilibrée.  À 88 %, ils sont moins consommateurs de tabac ou de drogues que la moyenne nationale et s’adonnent moins aux jeux d’argent. De plus, 54 % d’entre eux pratiquent une activité physique modérée. En ce qui concerne la prévention, 75 % d’entre eux assurent être à jour de leurs vaccins.

Difficultés à se soigner

Toutefois, 37 % des fonctionnaires interrogés déclarent souffrir d’une maladie chronique, d’un handicap ou d’un problème de santé préoccupant ; seulement 68 % d’entre eux sont satisfaits de leur temps de sommeil. Même s’ils sont globalement satisfaits de leur travail, 39 % estiment qu’il affecte leur santé – stress et douleurs musculaires.

L’enquête révèle aussi que les agents de la fonction publique ont parfois des difficultés à se soigner. Plus de 41 % ont déjà renoncé ou retardé des soins de santé lors des douze derniers mois soit en raison d’un reste à charge trop important (69 % des cas), soit par manque de temps (63 %), soit encore du fait de l’avance des frais (50 %).

Sont surtout concernés les soins dentaires, les soins optiques et les consultations médicales chez un médecin spécialiste. L’enquête a été réalisée en préambule de la mise en place d’un programme de prévention, intitulé Horizon Prévention avec notamment dans les mois à venir, la mise en ligne d’un service Web « Le carnet de santé en ligne » pour les agents publics.

 Dr LYDIA ARCHIMÈDE

Source : Le Quotidien du Médecin: 20120502