Un pied humain nu, chaussé de talons hauts, ou une patte d’autruche exercent exactement la même force sur le sol, bien qu’ils soient conçus et articulés très différemment, indiquent les auteurs d’une étude publiée dans le « Journal of the Royal Society Interface ». Leur étude publiée dans la revue britannique, montre que la structure du pied humain permet de faire passer tout l’effort par la cheville lorsque la plante du pied est posée à plat sur le sol, ce qui réduit la fatigue musculaire lors des autres phases de la marche. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que les forces s’exercent selon le même schéma, ce qui explique d’ailleurs pourquoi les femmes tortillent leur derrière lorsqu’elles portent des talons hauts. La question pour nous est de savoir pourquoi notre pied est ainsi fait, et pas comme celui d’une autruche par exemple », explique le Dr Tatjana Hubel, du Collège vétérinaire royal. Pourquoi s’acharner à reproduire artificiellement ce mécanisme trop humain puisqu’une prothèse ou une jambe de robot ne se fatiguent jamais ?
Selon le Dr Usherwood, il serait bien plus rentable et efficace de doter ceux qui ont subi une amputation au-dessus du genou d’une sorte de « pied d’autruche fixé au bout d’une jambe ultra-légère », comme l’a fait l’athlète handicapé sud-africain Oscar Pistorius. Les lames légères et flexibles, dépourvues de talon et très semblables à des pattes d’autruche surnommées pour cette raison « Blade Runner » (le coureur aux lames), semblent particulièrement bien adaptées à la course. L’an dernier, il est même devenu le premier athlète handisport médaillé lors des championnats du monde pour valides, sur le relais 4 x 400 mètres.
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