Décision Santé. Medipartenaires est-il en vente ?
Frédéric Dubois. Medipartenaires n’a jamais été en vente en tant que tel. Nous menons une réflexion générale sur notre développement. Nous en sommes à notre cinquième LBO pour financer notre cycle de croissance. Le dernier cycle de croissance de Medipartenaires remonte à 2007. Donc, l’objectif de cette opération n’est pas de vendre Medipartenaires, mais de financer le prochain cycle de croissance. Des marques d’intérêt nous ont été données par les actionnaires de Vitalia, à savoir Blackstone. Comme une dizaine d’autres. À partir de là, des fantasmes naissent de la part de certains qui se verraient en haut de l’affiche, mais cela n’a rien à voir avec la réalité. Le management de Medipartenaires actuellement détient 50 % des parts, donc nous sommes éléments moteurs dans la recherche de cette solution. Nous avons deux partenaires qui nous soutiennent depuis 2007 qui sont Barclays et LBO France. Bien évidemment, il est fort probable que nous assistions à une recomposition du capital.
D. S. C’est LBO France qui serait partant ?
F. D. Oui, a priori, il serait les plus décidés à partir. Mais tout est imaginable. Mais vu les enjeux qui sont, ni plus ni moins, de doubler le chiffre d’affaires de Medipartenaires, actuellement de 500 millions d’euros, dans les cinq ans qui viennent, il faut que nous trouvions le parfait équilibre entre les actionnaires entrants et sortants.
D. S. Dans le cadre de ce développement de Medipartenaires, imaginez-vous une fusion avec Vitalia ?
F. D. Je vais vous répondre de manière générique. Nous explorons toutes les solutions. Au-delà de Medipartenaires, le secteur se restructure depuis le passage à la T2A, qui a été un piège. Car, dans le cadre d’une enveloppe fermée, l’augmentation d’activité fait baisser les tarifs, qui sont maintenant à 0. Il y a un effet ciseau indéniable, avec des tarifs qui n’augmentent plus et des charges qui augmentent de 2 à 3 % par an. Si l’on reste dans l’immobilisme, nous sommes menacés économiquement. Donc c’est très compliqué.
D. S. Mais une fusion avec Vitalia est-elle envisageable ?
F. D. Tous les acteurs du secteur rêvent de se marier avec nous. Pas seulement Vitalia. Aujourd’hui nous sommes la référence pour tout le monde. Il est vrai que les dirigeants de Vitalia en ont rêvé. Mais l’intérêt est plutôt du côté de Blackstone que de Vitalia. Pour des raisons internes, Blackstone a certainement un grand intérêt à ce que Vitalia se rapproche de Medipartenaires. Mais ce sont leurs raisons, pas les nôtres.
D. S. Quand devrait s’achever ce processus de recomposition du capital ?
F. D. Il est en cours et d’ici la fin de l’année nous aurons mis en place les solutions de financement qui nous permettront de poursuivre notre développement. Mais le scénario pour les années 2012 et 2013 n’est pas encore fixé dans le marbre. Donc deux étapes : le financement de notre croissance, puis dans un second temps, la recomposition de notre capital.
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