«LA MÉDECINE fait peur (...) L'hôpital est froid (...) Et pourtant le secteur de la santé a fait des progrès non seulement médicaux, mais aussi humanistes, comme le démontre la nouvelle législation sur les droits des malades. Mais quand les médecins s'emmêlent et que les juristes s'en mêlent, le résultat n'est pas non plus dénué de tout soupçon.» Ainsi, Céline Halpern et Laurent Delprat commencent-ils la présentation de leur recueil d'affaires judiciaires mettant en cause des praticiens. La première est avocate au barreau de Paris, diplômée en droit médical et déjà auteure de plusieurs livres sur le sujet, dont le « Guide juridique et pratique de la responsabilité médicale » (De Vecchi). Le second est docteur en droit privé et en sciences criminelles et a signé une thèse sur « La pénalisation du système sanitaire français » et des travaux en droit médical et de la santé.
Les deux juristes évoquent un certain nombre d'affaires marquantes et leur jurisprudence en essayant de balayer le maximum de domaines dans lesquels des problèmes peuvent se poser : gynécologie, IVG, non-assistance à personne en danger, urgences, chirurgie esthétique, infections nosocomiales, soins de convenance, psychiatrie, greffes, refus de soin... Ils ont eu le souci, soulignent-ils, de se placer des deux côtés de la barre, «car si les médecins qui s'indiffèrent de leurs patients doivent être sanctionnés, si les droits des soignants mériteraient également d'être valorisés, c'est surtout le procès d'un système branlant, dépourvu de moyens, oscillant au gré des politiques publiques, dépourvu de motivations mais entaché d'incohérences et d'absurdités que nous avons souhaité offrir».
« Médecins : relaxe ou condamnation ? », Céline Halpern, Laurent Delprat, Max Milo éditions, 256 pages, 8 euros.
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