L’étude STOP-TAG avait prouvé qu’il était possible de réduire l’anxiété avec un traitement thermal, plus efficacement qu’avec un antidépresseur, la paroxétine. Partant de ce constat, l’étude SPECTh (sevrage de psychotropes par éducation psychothérapique en Cure Thermale) initiée par l’Association française pour la recherche thermale a montré la faisabilité d’une intervention éducative destinée au sevrage en benzodiazépines et délivrée lors du déroulement d’une cure thermale, dont on exploite utilement l’effet favorable sur le besoin d’anxiolytiques.
Le programme SPECTh a été construit sur la base d’interventions médicales et de techniques cognitivo-comportementales (TCC). Soit quatre activités thérapeutiques associées : un programme balnéothérapique, un suivi médical par un médecin thermal formé , un suivi psychothérapique individuel en TCC avec entretiens motivationnels, et enfin, des ateliers psycho-éducatifs en groupe encadrés par des professionnels formés. Il a été testé, à l’instigation du docteur Olivier Dubois, psychiatre, médecin thermal et directeur médical de la clinique et des thermes de Saujon, sur 70 patients, suivis pendant six mois, dans des stations à orientation psychosomatique, comme Ussat-les-Bains, Néris-les-Bains, Saujon, Bagnères-de-Bigorre. Un suivi post traitement était assuré à J15,J30,J60,J100 et J180. Des évaluations étaient assurées par différentes échelles d’évaluation de la dépendance en benzodiazépines, ainsi que de l’anxiété et de la dépression
Les résultats du suivi à six mois de cette population sont particulièrement encourageants. Au troisième, puis au sixième mois de l’essai, 43% des patients avaient cessé toute consommation de benzodiazépines. Au sixième mois, 80% des malades étaient sevrés, ou avaient abaissé de moitié au moins leur consommation. En revanche, chez 17% des patients, aucun effet n’a été observé.
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