PLUS QUE DU CHIFFRE, l’Agence française de lutte contre le dopage (Afld) veut faire de la qualité en 2007 : sans augmenter le nombre des contrôles, qui devrait rester stable, autour de 9 000, son président entend les cibler plus efficacement et les étendre aux cheveux et aux ongles. «Notre but n’est pas d’avoir beaucoup de contrôles positifs, au contraire», a rappelé Pierre Bordry, en présentant les chiffres des trois derniers mois de 2006, premier trimestre d’activité de l’Agence sous sa nouvelle formule. Vu sous cet angle, le bilan de 65 contrôles positifs annoncé pour la période, soit 3,7 % des 1 915 tests diligentés, a de quoi le satisfaire. D’autant que, à l’exception du cas d’un cycliste positif à la testostérone, la majorité révèle l’usage de cannabis (29), ou bien de corticoïdes et bêta 2-agonistes – type salbutamol.
C’est désormais aux fédérations concernées – principalement rugby et football, qui ont subi ensemble près de la moitié des contrôles fin 2006 et représentent deux tiers des positifs – d’examiner ces éventuelles dérogations et de statuer sur les cas.
Au-delà du ciblage par sport, l’Afld veut faire de l’intelligent en s’intéressant à la notion de moment. Au détriment des contrôles inopinés à l’entraînement, elle va multiplier les contrôles inopinés en compétition où la liste des produits interdits est plus longue. Les médecins de l’Agence vont également décortiquer les protocoles de dopage en leur possession pour repérer la période précompétition où les cures sont le plus souvent administrées et faire programmer les contrôles à ce moment-là.
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