Les Laboratoires Pharmascience sont à l'initiative d'une brochure « Vous et l'arthrose » destinée aux patients. En effet, l'arthrose est la plus fréquente des maladies articulaires : elle touche près de 9 millions de Français, dont plus de 50 % d'entre eux sont âgés de 60 ans et plus. Sa fréquence augmente avec l'âge. Cette maladie dégénérative du cartilage est accessible à des traitements efficaces par voie générale et locale. La brochure débute par une définition de l'arthrose, explique le rôle joué par la membrane synoviale, précise les articulations atteintes et les causes de l'arthrose. Puis elle aborde successivement la clinique, les examens complémentaires et les traitements. Enfin, elle se termine par des conseils pratiques.
Une dégénérescence progressive du cartilage articulaire
L'arthrose est la résultante de phénomènes mécaniques et biologiques qui déstabilisent l'équilibre entre la synthèse et la dégradation du cartilage et de l'os sous-chondral. Il en résulte une dégénérescence progressive du cartilage articulaire, une sclérose de l'os sous-chondral avec production d'ostéophytes et de kystes sous-chondraux. Les produits de dégradation du cartilage entraînent des poussées inflammatoires des synoviales, ce qui entretient les processus dégénératifs. Les cellules inflammatoires de la membrane synoviale produisent alors de grandes quantités des médiateurs pro-inflammatoires (cytokines, prostaglandines) et des métalloprotéases responsables de la destruction du cartilage et de sa matrice.
L'arthrose commence généralement dans la région où les contraintes mécaniques sont les plus fortes : hanches, genoux ; la gonarthrose étant plus fréquente que la coxarthrose. L'arthrose rachidienne est particulièrement fréquente, principalement au niveau du rachis cervical et lombaire. Elle peut être primitive ou secondaire. Dans ce dernier cas, toute maladie inflammatoire de l'articulation est susceptible d'aboutir à une dégradation du cartilage. Il en est de même lors d'une atteinte articulaire liée à la précipitation de microcristaux comme dans la goutte et la chondrocalcinose articulaire. Les facteurs de risque de l'arthrose sont locaux et généraux. Les microtraumatismes sont mis en cause dans certaines professions (par exemple : arthrose des doigts chez les travailleurs manuels, arthrose de hanche des footballeurs). L'obésité est un facteur de risque bien établi de l'arthrose du genou. Les facteurs génétiques sont incriminés dans l'arthrose du genou, des doigts et à un moindre degré dans l'arthrose de hanche.
L'arthrose se manifeste par des douleurs, accompagnées de raideur, nécessitant un « dérouillage » matinal. Lors de certains mouvements, elles peuvent entraîner un handicap fonctionnel : limitation de la marche, gêne au niveau des doigts, etc. Des déformations sont fréquentes au niveau des doigts. Le diagnostic clinique sera confirmé par des radiographies de l'articulation montrant un pincement de l'interligne articulaire ; puis, plus tardivement, des signes au niveau de l'os sous-chondral : hypercondensation de l'os, géodes, ostéophytes.
Le traitement combine des conseils d'hygiène articulaire, un traitement médicamenteux symptomatique local et général, et de fond chaque fois que cela est possible ; voire chirurgical. Ce traitement comprend des antalgiques, des AINS, des anti-arthrosiques symptomatiques d'action lente (chondroïtine-sulfate, diacerhéine, insaponifiables d'avocat et de soja) ainsi que des infiltrations locales de corticoïdes et des injections d'acide hyaluronique. Dans certains cas, le traitement est chirurgical : arthrose très évoluée nécessitant la mise en place d'une prothèse, coxarthrose destructrice rapide et coxarthrose sur dysplasie de hanche. Quant à la rééducation, elle joue un rôle essentiel que ce soit avec un kinésithérapeute, à domicile ou au cours de cures thermales.
Des conseils pratiques
En conclusion de cette brochure figurent des conseils pratiques concernant les règles d'hygiène de vie. La lutte contre la surcharge pondérale et l'obésité est fondamentale pour la gonarthrose et l'arthrose du rachis lombaire dont elle améliore les symptômes. Elle doit être associée à la pratique d'une activité physique régulière, afin de maintenir un capital musculaire. Aucun sport n'est déconseillé de façon formelle, mais le patient doit apprendre à adapter ses activités en fonction de son handicap. Ainsi, la natation est un sport à privilégier et la marche est conseillée en cas de gonarthrose et de coxarthrose.
Atelier organisé par lesLlaboratoires Pharmascience
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