DES CHERCHEURS de l'école de médecine de Harvard ont réussi à observer la « vie privée » des lymphocytes T et des cellules dendritiques à l'intérieur d'un ganglion de souris.
L'interaction entre ces deux types cellulaires est cruciale dans la mise en place des réponses immunitaires. D'après les études réalisées in vitro sur des cellules en culture, on pensait que cette interaction se faisait en une étape qui suffisait à activer les lymphocytes.
Interaction à trois reprises avec les cellules dendritiques.
La prouesse technique de von Andrian et son équipe a révélé que, in vivo, les choses sont plus compliquées : les cellules T doivent interagir à trois reprises avec les cellules dendritiques avant d'être totalement actives. La première interaction dure moins de cinq minutes, la deuxième, une heure ou plus, et la troisième est très courte. Les scientifiques supposent que les trois étapes activent différentes voies de signalisation nécessaire à la maturation des lymphocytes.
Ces observations ont nécessité l'utilisation : 1) de cellules dendritiques marquées à l'aide d'une molécule fluorescente et présentant à leur surface un antigène particulier ; 2) de lymphocytes T spécifiques de l'antigène présenté par les cellules dendritiques et marqué à l'aide d'un second fluorochrome.
Les deux types de cellule ont été injectés dans la patte d'une souris vivante et ont migré jusqu'au ganglion poplité. C'est ensuite grâce à une technique de microscopie biphotonique que les chercheurs ont pu suivre aussi précisément le devenir des cellules injectées dans la souris.
« Nature », vol. 427, pp. 154-159.
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