Chez les adultes qui ont survécu à un cancer dans l’enfance, la fatigue ou les troubles du sommeil peuvent créer des altérations des fonctions neurocognitives. Ces perturbations, expliquent Kevin Krull et coll. (Memphis, Tennessee), peuvent être aussi importantes que celles survenant après une forte irradiation crânienne. Elles sont indépendantes de l’âge du patient, de son sexe ou du traitement reçu.
Ce constat est le fruit d’une étude menée auprès de 1 426 « survivants » et de 384 sujets témoins enrôlés dans leurs fratries. Tous les patients avaient été traités pour un cancer pédiatrique entre 1970 et 1986, alors qu’ils avaient 20 ans au plus. Des tests ont été réalisés orientés vers la mémoire, l’organisation, l’efficacité et la gestion des émotions.
Les patients n’avaient pas davantage de troubles du sommeil que les témoins. En revanche, ceux qui étaient à risque de troubles cognitifs avaient une pathologie 3 à 4 fois plus intense lors de troubles du sommeil ou d’épisodes de fatigue. Globalement, 20 % des « survivants » étaient touchés au plan cognitif.
Les Américains en concluent que ces patients doivent être régulièrement suivis à la recherche de troubles du sommeil ou d’asthénie. Ils constatent que l’exercice physique peut améliorer la situation.
« Cancer », édition en ligne du 11 avril 2011.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature