GLOBALEMENT, ces travaux montrent que, comparativement aux omnivores, les régimes végétariens sont riches en fibres, magnésium, fer, acide folique, vitamines C et E, acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga 6, éléments phytochimiques et en antioxydants. En revanche, ces modes d’alimentation sont pauvres en lipides totaux, en acides gras saturés, en cholestérol, en sodium, en fer, en zinc, en vitamines A, B12 et D et particulièrement en AGPI de la série oméga 3.
Sur un plan biochimique, les végétariens et surtout les végétaliens ont des concentrations sériques basses en vitamine B 12, en AGPI oméga 3 dans les phospholipides membranaires. Avec, en conséquence, une tendance à présenter une concentration sanguine élevée d’homocystéine et une réduction du taux de cholestérol HDL, tous deux facteurs de risque d’athérosclérose et de maladie cardiaque.
Alors qu’un régime végétarien équilibré est capable d’apporter suffisamment de protéines, cela n’est pas toujours le cas lorsque l’on considère les lipides et les acides gras, un fait qui est peu connu ni pris en compte, à l’inverse des questions qui concernent les protéines.
La vitamine B12, indispensable à la synthèse cellulaire et au maintien du système nerveux, est la seule vitamine qui contient du cobalt (on l’appelle aussi la vitamine rouge). La vitamine B12 n’est pas trouvée dans les plantes à l’exception de certaines algues comestibles et de certains champignons. C’est la carence qui pose le plus souvent des problèmes chez les végétaliens qui ne prennent pas de supplémentation, notamment avec un risque d’anémie.
La vitamine D est rare dans les régimes végétariens. Toutefois, en raison de sa synthèse naturelle, les végétariens ne sont pas plus carencés que les omnivores.
« Journal of Agricultural and Food Chemistry », 2 février 2011.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature