LES QUATRIEMES Journées de l'autisme, organisées par la Fondation France Télécom et les fédérations nationales de parents Autisme France et Sésame Autisme, se dérouleront les 15 et 16 mai*. En partenariat avec la Mairie de Paris, un grand rassemblement se tiendra sur le Champ de Mars, le samedi 15 mai après-midi.
L'autisme, qui s'apparente à un handicap, concerne 100 000 personnes en France. Selon la classification de l'OMS (1993), c'est un syndrome appartenant à la famille des troubles envahissants du développement, qui touche une personne sur mille dans une proportion de quatre garçons pour une fille. Si l'on considère l'ensemble des troubles apparentés, certaines recherches vont jusqu'à six cas pour mille. L'autisme peut être identifié à partir d'un ensemble de signes qui se développent dans les trois premières années de la vie. Les principaux symptômes apparaissent au niveau des relations sociales, l'enfant est indifférent ou réagit bizarrement aux autres ; de la communication, retard du langage, utilisation d'un jargon ; et du jeu, les objets sont manipulés de manière répétitive ou inutilisés. Cependant, aucun de ces signes, pris individuellement, n'est suffisant pour poser le diagnostic d'autisme, c'est leur association qui est significative.
En France, « il est très rare que le diagnostic intervienne avant l'âge de trois ans, soulignent les organisateurs des Journées de l'autisme . Ce retard s'explique par divers facteurs : les pédiatres sont rarement outillés pour dépister dès le plus jeune âge, et plusieurs grilles d'évaluation coexistent ». En outre, il existe « trop peu de centres de diagnostic : les parents obtiennent, dans le meilleur des cas, un rendez-vous au bout de huit mois ».
Trop d'enfants « sans solution ».
De nombreuses études montrent qu'une intervention précoce et bien ciblée peut réduire largement le handicap et favoriser le développement de l'enfant. « La capacité d'apprendre étant différente, c'est sur ce point précis que la prise en charge doit se concentrer. » Les méthodes éducatives globales structurées et adaptées à l'enfant, mais aussi à l'adolescent ou à l'adulte, offrent « une possibilité d'évolution ». Toutefois, très peu de jeunes autistes sont scolarisés. D'une manière générale, il y a trop d'enfants dits « sans solution », c'est-à-dire ne bénéficiant d'aucun accompagnement, d'aucune éducation et par conséquent d'aucune socialisation, dénoncent Autisme France et Sésame Autisme. Ces « sans-solution » deviennent des adolescents et des adultes « difficiles à gérer, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer pour les familles : abandon de l'activité professionnelle, séparation et marginalisation ».
En 2003, grâce à la Fondation d'entreprise France Télécom, 333 projets ont été soutenus, dont l'ouverture ou l'aménagement de 40 classes intégrées, de 90 foyers de vie, de 60 structures médico-sociales, de 60 centres hospitaliers et de 40 lieux de vacances et ateliers artistiques ou sportifs.
* Tél. 0.810.105.106, www.journees.autisme.fr. Et aussi les sites d'Autisme France, //autisme.france.free.fr/, et de Sésame Autisme, www.sesame-autisme.org. Dons : BP 15 - 75622 Paris Cedex 13.
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