LA CPAM (caisse primaire d'assurance-maladie) vient d'obtenir la condamnation, par le tribunal de grande instance de Paris, d'un travailleur mauritanien sans papiers, Abdoulaye Ba. Celui-ci devra payer une amende de 100 euros pour s'être rendu coupable de «manoeuvres frauduleuses en vue de l'obtention de la carte Vitale». Une condamnation qui suscite l'indignation de deux associations, l'UFAL (Union des familles laïques) et le Collectif national contre les franchises et pour l'accès aux soins. M. Ba, affirment-elles dans un communiqué, «bien que dépourvu de titre de séjour, a en effet cotisé régulièrement depuis 2003 comme salarié à la Sécurité sociale, de même qu'il a payé ses impôts».
Les deux associations « dénoncent le comportement de la CPAM qui, par sa plainte, s'est détournée de ses missions pour collaborer à la répression contre les travailleurs sans papiers». Elles demandent «l'accès aux soins pour toute personne résidant sur le territoire de la République, qu'elle soit française ou étrangère, avec ou sans titre de séjour» et rappellent que les salariés sans papiers sont généralement exclus du bénéfice de l'AME (aide médicale d'État), s'ils disposent de ressources supérieures au plafond mensuel de 562 euros.
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