Plusieurs convois humanitaires des agences internationales sont arrivés en Afghanistan ces derniers jours. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a acheminé 1 300 tonnes de vivres à l'intérieur du pays, à partir du Pakistan, du Turkménistan et du Tadjikistan.
Ces convois sont tous confiés à des compagnies commerciales locales et, à leur arrivée dans les villes afghanes, les 250 employés locaux du PAM distribuent les vivres. « Certains ne peuvent plus communiquer avec nous », a indiqué mardi le porte-parole de l'organisation, en reconnaissant que, en l'absence de personnels expatriés et des ONG, les garanties de l'aide à ceux qui en ont besoin ne sont pas les mêmes qu'avant, tout en étant « raisonnables ». D'autres convois étaient en route, le PAM ayant pour objectif de distribuer plus de 50 000 tonnes de vivres par mois, au cours des six prochains mois, aux 6 millions de personnes particulièrement menacées par la faim.
L'Unicef a également affrété des convois, destinés principalement aux enfants afghans : 20 % des 7,5 millions d'Afghans qui auront besoin d'aide cet hiver sont des moins de 5 ans. Ils transportent 500 tonnes d'aide, des couvertures, des vêtements chauds, des médicaments, des protéines et même des abris. L'Unicef a également affrété des avions pour transporter l'aide vers les pays frontaliers.
De son côté, l'Organisation internationale des migrations (OIM) organise des convois d'aide non alimentaire (couvertures, vêtements, bâches) à partir de l'Iran et à destination du nord de l'Afghanistan, après avoir reçu le feu vert des autorités iraniennes et des taliban.
Enfin, Médecins sans Frontières affrète cette semaine trois avions-cargos pour acheminer 115 tonnes de matériel de secours (médicaments, nourriture à teneur protéinée, tentes dispensaires), afin de renforcer ses programmes dans la région. Sa « priorité » est d'apporter une assistance à l'intérieur de l'Afghanistan avant que l'hiver n'augmente les difficultés. En zone afghane sous contrôle des taliban, les programmes de MSF tournent pour l'instant avec la nourriture et les médicaments laissés sur place au lendemain des attentats du 11 septembre, soit des stocks de un à trois mois. Des programmes sont également en court dans la zone contrôlée par l'Alliance du Nord.
(Voir notre analyse politique en page 35.)
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