Libéraux en colère, les médecins biologistes étaient dans la rue le 30 septembre pour protester contre la dérégulation programmée de leur activité, redoutant entre autres l’ouverture généralisée du capital des SEL aux investisseurs étrangers à la profession, une baisse du tarif des actes et l’introduction d’une concurrence des prix entre laboratoires.
Le cas des laboratoires d'analyses est toutefois un peu à part : dans le cadre d'une réforme concertée –l'idée était de freiner la financiarisation en marche du secteur– qui remonte à mai 2013, des non-professionnels de santé peuvent déjà entrer à leur capital à hauteur de 25 ou 49 %, selon le statut du labo.
Un lecteur biologiste du « Quotidien » nous a d'ailleurs écrit en ces termes : « Les financiers sont rentrés dans la biologie médicale et exploitent des chaînes de laboratoires qui sont de fait des sites de prélèvements. Les analyses sont effectuées sur des plateaux techniques avec un minimum de biologistes médicaux après un transport des échantillons plus ou moins longs. J’aimerais bien connaître l’avis des cliniciens sur le fonctionnement de ces structures : urgence, qualité, présence du biologiste médical etc. … »
Prescripteurs d'examens biologiques, mesurez-vous les effets d'une financiarisation des laboratoires d'analyses ? Constatez-vous des évolutions dans la vitesse de réaction des labos ou dans la qualité de leurs prestations ?
À vous de débattre...
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature