VOS MALADES ONT LU
« Notre Temps », avril
« Bousculer un dépressif en espérant le faire réagir de force est aussi vain que de demander à une personne ayant une jambe cassée de courir un marathon », note une psychothérapeute interrogée par « Notre Temps ». Il apparaît souhaitable en effet que les lecteurs de la revue aient bien cette notion en tête, compte tenu du nombre de retraités touchés par la dépression, soit 30 % selon les chiffres annoncés par le mensuel. Tout comme il convient de les aider à dépister les pièges diagnostiques offerts par une maladie aux visages singulièrement divers, voire masquée, d'origine aussi variée que les traumatismes qui peuvent toucher les humains et que les gènes qui contribuent au développement de la maladie. Rien ne remplace donc les exemples : le mensuel a trouvé une Catherine victime de dépression endogène, un Antonin dont le mal de dos et l'agressivité cachaient une dépression, une Gorda rescapée de l'Airbus qui s'est écrasé à Habsheim en 1988, une Marie fatiguée et amaigrie sans cause apparente, une Evelyne sauvée par la « luminothérapie »...
Pas question pourtant de désespérer : « Non, ce n'est pas une fatalité », affirme le mensuel, qui multiplie aussi les avis de spécialistes, dont le Dr Henri Rubinstein, de l'hôpital Saint-Joseph à Paris, et le Pr Zarifian, du CHU de Caen. C'est d'abord affaire de diagnostic porté à temps. C'est aussi affaire, selon les cas, d'antidépresseurs administrés suffisamment longtemps et éventuellement associés à des anxiolytiques et/ou de psychothérapie. Le mensuel cite encore l'électrochoc dans quelques cas extrêmes et la luxthérapie. Oui, « on peut s'en sortir », clame le titre de l'article.
N'oublions pas les pesticides
« Alternative santé-l'Impatient », avril
On avait un peu oublié les pesticides, tant le prion et le virus de la fièvre aphteuse tiennent de place par les temps qui courent. Et pourtant, comme le souligne « Alternative santé-l'Impatient », la France, « deuxième utilisateur mondial de pesticides », continue d'accroître une consommation qui est loin d'être exempte de dangers. Discrets, les enquêtes et le réseau de toxicovigilance mis en place par la Mutualité sociale agricole mettent en lumière des troubles aigus liés à l'emploi de ces produits, troubles qui justifient parfois des hospitalisations et assez souvent des arrêts de travail momentanés.
Le pire tient peut-être aux troubles à moyen et long terme : non comptabilisés en France, ils peuvent toucher l'appareil reproductif tant chez les hommes que chez les femmes, le système nerveux selon diverses modalités, toutes aussi peu sympathiques les unes que les autres, allant de troubles psychiques graves à la maladie de Parkinson ou à la sclérose latérale amyotrophique, de leucémies à des cancers variés. Lesdits produits menacent d'ailleurs non seulement les agriculteurs qui les manipulent, mais aussi tous ceux qui respirent l'air qu'ils polluent, boivent l'eau qu'ils contaminent, mangent les produits qu'ils infestent : « La somme de tous ces produits déversés dans la nature constitue une véritable bombe », dit André Aschieri, cité par la revue. Une bombe qu'il est bien difficile de désamorcer.
Grand nettoyage à l'indienne
« Votre Beauté », avril
C'est toute une équipe de reporters que « Votre Beauté » a envoyée en Inde pour y expérimenter les délices de la médecine ayurvédique, du moins telle qu'elle est appliquée dans des centres plutôt luxueux. La première bénéficiaire de cet essai, fort sceptique à l'arrivée, est revenue tout à fait séduite, la « mine splendide » et suffisamment régénérée pour échapper à la gastro-entérite de tout son entourage. Le grand nettoyage à l'indienne, associant gargarismes, fumigations, gouttes dans le nez, décoctions à des massages et à une alimentation soigneusement personnalisée, lui aura non seulement conféré « tonicité, allant physique et combativité morale », mais lui aura permis d'éliminer toute trace des 52 piqûres de moustiques récoltées la première nuit de son séjour et d'éviter sa paresse intestinale habituelle de voyageuse. Une deuxième collaboratrice de la revue ne tarit pas d'éloges pour la qualité des massages d'un autre centre, « un pur bonheur », tandis qu'une troisième, accédant aux « secrets des apothicaires », chante les merveilles de ces huiles savamment préparées qui contribuent aux merveilles des massages traditionnels ou « revitalisent le cerveau en profondeur ». On ne peut que déplorer que les délices en question ne soient pas précisément accessibles à tous, même si, renonçant au voyage, on se contente d'aller les chercher dans des centres parisiens spécialisés.
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