DUE A 90 % au tabagisme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) n’est pas diagnostiquée chez deux patients sur trois. Il est vrai que les trois signes classiques de la maladie (toux, expectoration et dyspnée) sont souvent tardifs mais aussi trop souvent banalisés. La plupart des patients qui consultent ont déjà atteint un stade relativement sévère. De plus, les professionnels de santé sont insuffisamment sensibilisés au dépistage précoce.
La Bpco véhicule encore l’image de l’homme fumeur âgé, alors que les patients sont de plus en plus jeunes et les femmes de plus en plus nombreuses. Tout médecin, et en particulier tout généraliste, devrait donc poser systématiquement à un patient la question du tabagisme et engager, si besoin, une démarche diagnostique.
Le dépistage précoce est capital car la Bpco entraîne des lésions bronchiques irréversibles. Il passe par la mesure du souffle, un geste qui devrait devenir aussi systématique que la prise de la tension artérielle. Des outils simples, comme le spiromètre électronique de poche, permettent aujourd’hui une mesure efficace et facile qui peut mettre en évidence l’obstruction bronchique. Il ne permet pas de faire la différence entre les diverses maladies respiratoires et, en cas d’anomalie, une consultation spécialisée s’impose.
Outre l’arrêt du tabac, qui est une priorité absolue, les bronchodilatateurs (anticholinergiques et bêta 2-mimétiques) sont aujourd’hui considérés comme la pierre angulaire du traitement de la Bpco ; ils améliorent la dyspnée, la capacité à l’exercice et la qualité de vie des patients.
Développé spécifiquement dans la Bpco.
L’arrivée prochaine du premier bronchodilatateur anticholinergique de longue durée d’action (tiotropium) devrait constituer un net progrès dans le traitement continu de la Bpco symptomatique. Il constitue le traitement de première intention développé spécifiquement dans la Bpco symptomatique. L’apport de ce nouveau bronchodilatateur justifie une prise en charge précoce de la maladie. De nombreux essais cliniques ont d’ailleurs montré qu’il améliore significativement la fonction pulmonaire et la qualité de vie des patients. Il n’a pas été rapporté d’effets indésirables lors de l’administration concomitante avec les bêta 2-mimétiques.
MEDEC. D’après les communications de J.-C. Roussel, P. Godard, Y. Grillet et D. Dusser, lors d’un point presse organisé par Boehringer Ingelheim et Pfizer.
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