Dépister C. trachomatis chez les moins de 30 ans

Publié le 16/07/2003
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A la demande de la direction générale de la Santé, l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) a examiné la pertinence d'un programme de dépistage des infections uro-génitales basses à Chlamydia trachomatis en France. Le rapport qu'elle publie définit les populations visées et les lieux qui favorisent une prise en charge optimale.

Le dépistage paraît aujourd'hui justifié dans les populations jeunes (< 25 ans chez les femmes et < 30 ans chez les hommes) considérées à risque, identifiées dans certains centres de soins spécifiques : centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), dispensaires antivénériens (DAV), centres d'éducation et de planification familiale (CFEF), centres d'interruption volontaire de grossesse (IVG) et PMI.
« Ce dépistage inclurait une recherche de C. trachomatis par biologie moléculaire avec amplification génique in vitro et un traitement par azithromycine monodose des personnes infectées et de leurs partenaires. »
Seront sélectionnées les personnes qui ont une activité sexuelle régulière ou qui ont changé de partenaire dans les douze derniers mois ou celles dont le partenaire est suspecté d'IST. « Une attention particulière devra être portée aux populations n'ayant aucun recours au système de soins, personnes en situation de précarité ou les jeunes adultes qui n'ont pas l'habitude de consulter un médecin du fait de leur bon état de santé. »
Des études pilotes en médecine libérale devront estimer la prévalence de l'infection en population générale, avant d'étendre le dépistage à d'autres structures de soins (médecins généralistes, gynécologues, médecine préventive universitaire).
Rappelons que l'infection est asymptomatique chez un sujet sur deux. Les sujets asymptomatiques constituent un réservoir important de transmission pour cette affection dont les complications à long terme peuvent être graves, surtout chez la femme : stérilité, grossesse extra-utérine, atteinte inflammatoire pelvienne.

Dr Lydia ARCHIMÈDE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7368