Dans la polémique sur le dépistage du cancer de la prostate, le Collège national des généralistes enseignants vient de prendre une position publique très claire. « En dehors des situations particulières à risque ou de demande individuelle de patients bien informés au préalable », son conseil scientifique recommande aux « médecins généralistes de ne pas pratiquer de dépistage systématique dont l'absence d’intérêt est étayée par des preuves scientifiques concordantes et dont les effets délétères ne sont pas évalués » a fait savoir le CNGE dans un communiqué mardi. « Il n'existe aucun argument pour recommander un dépistage systématique du cancer de la prostate par le toucher rectal et/ou le dosage du PSA contrairement aux affirmations récentes de certaines campagnes médiatiques » insiste-t-il faisant référence à une récente campagne de promotion menée par Michel Cymes, médecin-journaliste de France 5. Même si le cancer de la prostate est un cancer fréquent responsable d’une mortalité élevée (environ 10 000 décès par an en France), « l’absence de bénéfice du dépistage sur la mortalité à court et moyen terme est confirmée avec un recul de 20 ans ». Selon le CNGE, les résultats d’études récentes de fort niveau de preuve 1-3 ont démontré que le dépistage de masse augmentait le nombre de cancers dépistés, principalement à des stades précoces, sans modifier ni la mortalité globale, ni la mortalité liée à ce cancer et les résultats confirment les recommandations françaises actuelles, qui préconisent de ne pas proposer le dépistage systématique. Dans le même temps, le CNGE note que certaines questions restent en suspens en particulier l’impact du dépistage et des traitements sur la qualité de vie des patients.
Dépistage systématique du cancer de la prostate : le CNGE dit non
Publié le 21/06/2011
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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