Dépistage du cancer colorectal : le test immunologique prévu en 2013

Publié le 01/03/2012
1330619778328693_IMG_78650_HR.jpg

1330619778328693_IMG_78650_HR.jpg
Crédit photo : PHANIE

Pour la cinquième année consécutive, le mois de mars est l’occasion de sensibiliser la population au dépistage du cancer colorectal, le plus meurtrier après le cancer du poumon. Chaque année, le cancer colorectal cause plus de 17 000 décès et en 2011, le nombre de nouveaux cas a été estimé à 40 500. Nora Berra, ainsi que le directeur général de la Santé, Jean-Yves Grall, la présidente de l’Institut national du cancer (INCa), Agnès Buzyn, et la directrice de l’Institut de veille sanitaire (InVS), Françoise Weber, ont lancé aujourd’hui la campagne 2012.

Le dépistage organisé qui, depuis 2009, couvre l’ensemble des départements cible les 50/74 ans, dits à risque moyen, c’est-à-dire sans symptôme apparent ni histoire familiale ou personnelle d’adénome ou de cancer colo-rectal. Environ 17 millions de personnes sont concernées.

Participation insuffisante.

Selon les résultats de l’InVS pour la période 2010-2011, 5 millions de Français ont participé au programme, soit 32 % de la population cible. « Les résultats sont stables, c’est-à-dire insuffisants », a souligné la secrétaire d’État à la Santé. Elle a profité du lancement de la campagne pour annoncer le passage en 2013 à un nouveau test de dépistage en remplacement du test au gaïac de recherche de sang dans les selles, le test immunologique. Ce test permet de détecter de 2 à 2,5 fois plus de cancers et de 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés. Des expérimentations de cette nouvelle méthode de dépistage ont été menées dans 7 départements. « L’impact de ce nouveau test sera réellement connu dans une dizaine d’années », a expliqué Agnès Buzyn. « Cela devrait donner un nouvel élan au dépistage national. Le test devrait être mieux accepté car il ne demande qu’un prélèvement au lieu de trois », a estimé Nora Berra. « Sa réalisation plus simple devrait permettre aux médecins généralistes de convaincre plus facilement. » L’importance du rôle du médecin traitant a d’ailleurs été rappelée par les autorités sanitaires. « Le médecin généraliste est au cœur du programme, c’est lui qui doit emporter l’adhésion et faire preuve de conviction », a affirmé Jean-Yves Grall. Il reste encore de nombreux freins à la participation. La population visée ne se sent pas concernée, elle ne perçoit pas de symptômes. Il existe également une peur liée aux résultats du dépistage et au cancer lui-même.

CÉCILE RABEUX

Source : lequotidiendumedecin.fr