Une enquête récente auprès de 110 praticiens membres du Collège de gynécologie médicale de France démontre leur rôle dans la prévention, le dépistage et le traitement de l'ostéoporose postménopausique. Ce travail a été présenté lors d'un symposium organisé par les Laboratoires Lilly.
Selon cette étude, 16 % des femmes ménopausées consultant en gynécologie ont fait l'objet d'un diagnostic d'ostéoporose dans les douze mois précédents.
Les investigateurs se sont attachés à préciser le profil de 461 de ces patientes, à évaluer les facteurs favorisant la maladie et à déterminer les paramètres conduisant au diagnostic. L'âge moyen retrouvé est de 61 ans, pour une ménopause survenue dans la 50e année. Plus d'un quart des patientes (27 %) ont déjà présenté une fracture ostéoporotique, mais le gynécologue n'en avait connaissance préalablement à l'enquête que pour 14 % d'entre elles.
Les facteurs de risque les plus souvent observés sont le statut hormonal (60 %), l'absence d'activité physique régulière (51 %), l'insuffisance en apport calcique (33 %) et des antécédents familiaux (32 %). La grande majorité (80 %) cumule plusieurs de ces facteurs.
Diminution de taille ou voussure
Les points d'appel sont, plus d'une fois sur deux, une diminution de taille ou une voussure, le plus souvent associée à des douleurs rachidiennes.
Le diagnostic a été confirmé par mesure d'ostéodensitométrie pour 9 de ces patientes sur 10 et, dans 78 % des cas, à l'initiative du gynécologue.
Si un antécédent de fracture est présent, elle concerne fréquemment les vertèbres ou le poignet, plus rarement la cheville ou le pied. Elle survient en moyenne trois ans avant que le diagnostic d'ostéoporose ne soit porté et une chute en est responsable dans la moitié des cas. Cette complication touche plus souvent les patientes ayant un apport calcique insuffisant, un âge de ménopause précoce (48 ans) et un indice de masse corporel supérieur à la moyenne du groupe. Un apport calcique carencé est retrouvé pour 40 % des patientes ostéoporotiques. Cet élément, tout comme l'insuffisance d'activité physique, est largement sous-estimé par les médecins, si on compare leur appréciation aux données réelles fournies par les consultantes.
Parmi ces patientes, la moitié seulement consulte régulièrement un autre médecin (généraliste ou rhumatologue) pour son ostéoporose.
« Ostéoporose : quelle prise en charge par le gynécologue », Dr B. Bosio (Lilly), A. Flinois (institut Louis Harris), Pr J.-P. Bonjour (service des maladies osseuses, Genève), Dr P. de Reilhac (service de gynécologie, CHU de Nantes). Symposium desLlaboratoires Lilly France à Paris.
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