M ALGRE une légère inflexion constatée en février par rapport à janvier (- 0,2 %), les dépenses d'assurance-maladie du régime général de la Sécurité sociale (salariés) continuent d'augmenter à un rythme soutenu en tendance sur un an (les résultats sont arrêtés de façon définitive pour le mois de février et de façon provisoire pour mars).
Les dépenses d'assurance-maladie du régime général sur le premier trimestre 2001 progressent de 5,3 % sur le champ de l'Objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) par rapport à la même période en 2000. « Les dépenses (...) restent à un niveau élevé par rapport aux trois premiers mois de l'année précédente », résume la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) avant de confirmer que « le fléchissement du rythme de croissance des dépenses amorcé le mois précédent se poursuit ». Ce léger fléchissement constaté en février s'explique, certes, par la baisse des dépenses d'honoraires médicaux et dentaires (- 0,5 % sur un mois) et par la stabilité des prescriptions, mais surtout par une augmentation du nombre de dossiers en souffrance dans les caisses primaires (le niveau des « soldes à la liquidation » atteint 6,6 jours ouvrés) et par une conjoncture « peu épidémique » pour cette période.
Loin de céder au triomphalisme, la CNAM observe donc que cette tendance récente au ralentissement du rythme de croissance des dépenses doit « être confirmée au cours des prochains mois ». Ces chiffres ne permettent pas, en tout cas, d'espérer un taux d'évolution compatible avec l'objectif de dépenses fixé pour 2001 (+ 3,5 %) par le Parlement.
Soins de ville: + 6,6 % sur un an
Sur un an (entre janvier-mars 2001 et janvier-mars 2000), l'évolution des remboursements des soins de ville atteint encore 6,6 % (après deux mois, cette hausse était de 8 %). A l'intérieur de cette enveloppe, les honoraires médicaux et dentaires progressent de 3,3 % ce qui, selon la CNAM, marque un « recul sensible » par rapport au taux d'évolution enregistré à la fin du mois de février 2001 (+ 5 %). Les remboursements de médicaments, qui sont moins affectés par les retards de liquidation que les honoraires, bondissent de 8,7 %. Enfin, le taux d'évolution des dépenses des hôpitaux publics reste élevé (+ 4 % sur un an), loin devant celui des cliniques (+ 1,9 %).
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