« JE DEMANDE à chacun d’entre vous (...) de n’écarter d’emblée aucune solution, y compris celle de l’assurance, pour des a priori idéologiques », a-t-il déclaré devant plusieurs centaines d’invités dans le cadre de ce colloque de lancement du chantier « dépendance » piloté par Roselyne Bachelot. « Quand nos finances publiques sont dans la situation où elles sont, quand le travail est à ce point taxé, quand 5 millions de Français ont déjà souscrit une assurance dépendance, est-il raisonnable de ne pas s’interroger sur le rôle que peuvent jouer les mutuelles, les compagnies d’assurances et les organismes de prévoyance ? », a-t-il précisé.
Le chef de l’État a estimé qu’il faudrait sans doute inventer « autre chose que le modèle traditionnel de couverture des risques par la Sécurité sociale » et a appelé de ses vœux l’invention d’une « nouvelle forme de paritarisme » (avec les partenaires sociaux mais aussi d’autres acteurs dont les départements). Il s’est toutefois employé à rassurer. « Je n’ai pas l’intention d’utiliser la dépendance pour privatiser insidieusement l’assurance-maladie. »
Nicolas Sarkozy a écarté à ce stade deux hypothèses : le financement par l’endettement ; et une taxation supplémentaire du travail. Parmi les pistes de financement figurent notamment le recours sur succession ou l’augmentation de la CSG prélevée sur les retraités.
Le président de la République a confirmé le calendrier de la réforme, dont les premières mesures seront incluses dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2011 déposé au Parlement « à l’automne ».
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