La récente étude de l’UFC – Que choisir sur une supposée flambée des dépassements d’honoraires n’en finit pas de faire des vagues. Après la CSMF et les chirurgiens de l’UCDF, le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) dénonce à son tour les chiffres avancés par l’association de consommateurs. Selon l’UFC, les pédiatres ont augmenté de 7 % leurs dépassements entre 2012 et 2013.
«Sidéré[s] » par cette « estimation grossière et diffamante », les spécialistes contre-attaquent dans une lettre ouverte argumentée. La « complexité tarifaire » de la pratique pédiatrique a été « superbement ignorée » par l’UFC – Que choisir, s’agace le syndicat.
Mauvaise foi
« Pour la consultation de l’enfant de six à 16 ans, la base de remboursement est de 28 euros en secteur I alors qu’elle n’est que de 23 euros en secteur II, un tarif inchangé depuis 1995 ! », cite en exemple le SNPF. « Ces cinq euros sur 28 représentent 22 % de dépassements imputables au non-remboursement par les caisses ».
Plus largement, le syndicat de libéraux « s’inquiète » de l’esprit d’une telle étude, « d’une grossière mauvaise foi » et qui « va dans le sens de certains groupes de pression voulant une pédiatrie "à la britannique" ou "à la néerlandaise", uniquement hospitalière ».
Le SNPF rappelle que seuls les chiffres de la CNAM, constatant une baisse des dépassements de 1,4 % dans cette spécialité, « reflètent la vérité de la pratique pédiatrique ».
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