84 millions d’euros : c’est le montant des dépassements d’honoraires facturés l’an passé aux bénéficiaires de la Mutualité sociale agricole (MSA - 5,6 millions de personnes). Dans ce contexte, le deuxième régime de protection sociale, qui vient d’organiser son assemblée générale annuelle, affirme sa ferme intention de participer au débat sur l’encadrement des dépassements (la négociation commencera le 25 juillet).
« La ministre doit communiquer des éléments à l’UNCAM [Union nationale des caisses d’assurance-maladie] », rappelle le président de la MSA, Gérard Pelhate. Les gynécologues-obstétriciens pratiquent des dépassements importants dans certains départements ruraux, ajoute la MSA. Mais à ses yeux, il convient parallèlement de revaloriser certains actes sous tarifés en secteur I. « Il faut aussi tenir compte des coûts supportés par le professionnel de santé. La situation est différente à Paris et en province ».
Limiter l’installation dans les zones très denses
En matière d’installation des médecins libéraux, son président plaide pour quelques mesures de limitation. « Il faut prendre des décisions au moins dans les régions surdenses », juge le patron de la MSA citant les infirmières ou les kinés qui ont négocié le principe de mesure de régulation démographique dans les secteurs surdotés.
Au passage, Gérard Pelhate ne semble guère miser sur l’Ordre national des médecins pour régler la problématique de l’accès aux soins (lire notre article sur la fronde des ordres départementaux). « Quand on voit comment le débat a démarré, et comment il est retombé (moratoire sur les propositions ordinales jusqu’au mois d’octobre en matière d’installation et de secteur II), on se demande dans quel monde on est... », déclare-t-il.
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