L’AIDE internationale s’organise dans l’île indonésienne de Java frappée samedi par un violent séisme, qui a fait plus de 5 100 morts et 20 000 blessés, selon des estimations. La première priorité était d’aider des dizaines de milliers de sinistrés plongés dans le dénuement le plus total alors qu’une forte pluie lundi soir venait ajouter aux terribles conditions sur place. La deuxième urgence était sanitaire, avec des «hôpitaux totalement bondés», comme l’a indiqué à l’AFP Carlos Afonso, coordinateur de l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne (Echo). «Il y a d’énormes besoins dans le champ médical: des médecins, des infirmières, du personnel soignant, du matériel de soins et chirurgical.»
L’ONU a réclamé d’urgence lundi à Genève trois hôpitaux de campagne, des fournitures médicales et des tentes. «Les besoins les plus urgents, qui doivent être satisfaits dans les trois jours, portent sur trois hôpitaux de campagne, avec une capacité de 100lits chacun, du matériel médical orthopédique, des générateurs et des tentes», a expliqué à l’AFP Elisabeth Byrs, porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
Dès samedi, la France a pour sa part envoyé sur place une équipe de cinq évaluateurs, dont deux médecins des Samu. En début de semaine, c’est une équipe de 22 membres des Samu (10 médecins, 10 infirmiers et 2 logisticiens) qui est arrivée dans la zone de l’épicentre même du séisme, dans le district de Bantul, près de la grande ville de Yogyakarta. La mission d’aide médicale d’urgence est coordonnée par le ministère des Affaires étrangères tandis que le ministre de la Santé a mis en place un centre de conduite des opérations pour suivre en temps réel les équipes engagées sur le terrain.
Le séisme est intervenu dans une zone très peuplée et, selon l’Unicef, il y aurait au moins 130 000 sans-abri. «Nos priorités se concentrent sur la santé, l’hygiène et l’eau», a résumé John Budd, porte-parole de l’organisation.
Médecins sans Frontières et Médecins du Monde ont également des équipes sur place. Handicap International, dont 12 collaborateurs vivent en permanence à Yogyakarta, a renforcé sa présence avec deux experts en traumatologie et un logisticien venus de Banda Aceh et un spécialiste de la prise en charge des blessés lors des catastrophes naturelles.
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