Le temps de la médecine
« J'ai passé quatre ans sans mains dans les suites de mon accident, raconte au « Quotidien » Denis Chatelier, le premier patient ayant bénéficié d'une allogreffe des deux mains. Je n'ai jamais sombré car j'ai toujours rêvé qu'un jour on me rendrait des mains. C'est pour cette raison que j'ai accepté immédiatement la greffe que m'a proposée le Pr Dubernard.
Recommencer à travailler
« Dès la sortie du bloc opératoire, j'ai considéré que les mains greffées étaient les miennes. Mais les examens radiologiques ont montré que, même un an après l'intervention, mon cerveau n'avait toujours pas assimilé que les mains faisaient partie de mon corps. Actuellement, et grâce à la rééducation, les images de mes mains existent dans mon cerveau. J'ai commencé à récupérer la sensibilité au pique/touche et au chaud/froid six mois après l'opération. Depuis, je fais des progrès constants grâce aux séances quotidiennes de kinésithérapie.
« L'un de mes rêves était de recommencer à travailler. La COTOREP m'a autorisé à retravailler au début du mois de mai et, actuellement, je suis employé à mi-temps par la mairie de Rochefort-sur-Mer au sein de l'espace Nature. J'occupe un emploi de bureau (classement de courrier, standard...).
« Je n'ai jamais eu aucun regret de l'intervention malgré le traitement et la rééducation quotidienne. Pour les années à venir, j'espère retrouver un meilleur confort d'utilisation de mes bras : dans les semaines qui viennent, certaines plaques et vis doivent être enlevées. Et je souhaite aussi pouvoir reprendre les compétitions de marathon, discipline que je pratiquais avant mon accident. Déjà, j'ai repris l'entraînement et je vais participer cette années à des courses sur route. »
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