Des chercheurs français de l'Institut Pasteur viennent d'identifier un récepteur au virus de la dengue, porté par les cellules dendritiques. Les équipes de Philippe Desprès ainsi que de Jean-Louis Virelizier et Fernando Arenzana ont identifié une molécule baptisée DC-SIGN et que pistaient, depuis de nombreuses années, les chercheurs du monde entier.
La dengue est inoculé à l'homme lors d'une piqûre par le moustique Aedes aegypti, lui-même infecté. Dès lors qu'il pénètre dans le derme, le virus, dont l'insecte a glycosylé les protéines d'enveloppe, se trouve au contact de cellules dendritiques. Par l'intermédiaire du récepteur DC-SIGN, que viennent d'identifier les Français, ces cellules essaiment l'agent pathogène et en présentent les antigènes dans tout l'organisme.
Les chercheurs ont mis en évidence que la reconnaissance des enveloppes virales glycosylées est nécessaire à l'infection des cellules dendritiques. Ils ont aussi démontré que des anticorps monoclonaux anti DC-SIGN ou qu'une forme soluble de DC-SIGN pouvaient réduire de plus de 90 % l'infection des cellules dendritiques. A l'inverse, ils ont sensibilisé des cellules à l'infection virale en leur faisant exprimer le récepteur DC-SIGN en surface.
Avant de confirmer les espoirs thérapeutiques dont ils sont porteurs et la cible qu'ils désignent, ces travaux doivent être réalisés in vivo. Quoi qu'il en soit, ils marquent une étape importante dans la compréhension d'une étape clé de l'infection et de la propagation du virus chez l'homme.
« EMBO reports », vol. 4, n° 7 2003.
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