«DEPUIS TOUJOURS, elle est partout à la fois. Sur les boulevards comme en couverture des “Cahiers du cinéma”, dans les salles de répertoire et à la télévision des familles, chez Garrel et chez Berri, “Rois et reine” et “Palais Royal!”» Si l'on peut tiquer sur le «depuis toujours», dans cette présentation par Frédéric Bonnaud de l'hommage rendu à Catherine Deneuve, on ne niera pas l'étendue de son registre et la merveilleuse affiche que constituent les réalisateurs qui l'ont fait tourner. Demy, Polanski, Bunuel, Melville, Truffaut, Téchiné, Ruiz, von Trier, Oliveira, Desplechin... pour n'en citer que quelques-uns. L'hommage commence ce soir avec « Répulsion » (1965), dans lequel la jeune actrice de 22 ans, qui vient de triompher dans « les Parapluies de Cherbourg », palme d'or à Cannes, n'hésite pas à jouer une schizophrène pour un cinéaste venu de Pologne et quasi inconnu, sauf des cinéphiles, Polanski. Une audace qui se confirmera l'année suivante avec son rôle dans « Belle de jour » pour Luis Bunuel, puis en 1970 avec le non moins troublant « Tristana ». C'est après la projection de ce film, le 9 mars, à 19 h, que l'actrice viendra rencontrer le public, au cours d'un « dialogue » animé par Serge Toubiana et Bernard Payen. Elle sera également présente le 23 mars pour présenter, lors d'une séance organisée en partenariat avec la Cinémathèque de la Danse, « les Demoiselles de Rochefort » (1966). L'hommage s'achèvera le lundi 2 avril avec « Palais Royal ! » (2005), de Valérie Lemercier, pure comédie dans laquelle Deneuve s'empare sans broncher du rôle de la méchante reine, après avoir joué la si romantique princesse Peau d'âne. Impossible de citer tous les films de cette rétrospective bienvenue. A côté du célébrissime « Dernier métro » (1980), on n'oubliera pas, par exemple, le presque choquant « Liza », de Marco Ferreri (1971), le touchant « Si c'était à refaire », de Claude Lelouch (1976), le poignant « Hôtel des Amériques », de Téchiné (1981), le cocasse « Agent trouble », de Jean-Pierre Mocky (1987) ou le déroutant « Généalogies d'un crime », de Raul Ruiz (1997).
Tél. 01.71.19.33.33, www.cinematheque.fr.
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