Sans doute l’un des dossiers chauds de l’année pour le ministre de la Santé. Si tout le monde est d’accord pour reconnaître que le problème de la démographie des médecins n’est pas tant celui de leur nombre que celui de leur répartition, les avis divergent sur les solutions à apporter.
De plus, le vieillissement du corps médical s’accentue progressivement : l’âge moyen des médecins en activité était de 47,9 ans (45,7 ans pour les femmes et 49,2 ans pour les hommes) en 2004, alors qu’il était de 47,4 ans (45,3 pour les femmes et 48,8 pour les hommes) en 2003. A quoi s’ajoute la grande insuffisance en jeunes médecins liée au fait que leur recrutement est trop faible. Si bien que, en attendant que la hausse du numerus clausus, amorcée en 2002, ne produise ses effets (c’est-à-dire vers 2012-2015), la démographie médicale devra faire face au double défi de départs massifs à la retraite et de nouvelles installations en petit nombre. D’autant que rien n’indique que les contingents plus nourris qui commenceront à exercer à partir de 2012 choisiront les régions où la désertification médicale se fait déjà sentir.
Le ministre de la Santé doit rendre public, dans les tout prochains jours, son plan démographie, qui s’inspirera largement des travaux de la commission qui avait été présidée par le Pr Yvon Berland. Il devrait s’articuler autour de trois axes (« le Quotidien » du 20 décembre 2005) : «Les incitations, les études, et la pratique médicale», et devrait refléter «une volonté de réforme des études» ainsi que «la possibilité de créer des formations pour de nouveaux métiers».
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