En installant officiellement l'Observatoire national de la démographie des professions de santé, Jean-François Mattei a tracé les trois grandes pistes que cette nouvelle structure devrait explorer, selon lui.
La première concerne la création d'un Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS). Jean-François Chadelat, inspecteur général des Affaires sociales (IGAS) et auteur d'un récent rapport sur l'assurance-maladie, pilotera l'opération. Le futur fichier devra identifier de « manière exhaustive, fiable et sécurisée » l'ensemble des professionnels de santé, libéraux ou salariés, médicaux et paramédicaux.
Le ministre de la Santé a par ailleurs évoqué les transferts de compétences entre médecins et autres professionnels de santé. « Des expérimentations seront menées au cours des prochains mois », a-t-il précisé. Troisième et dernière piste : des dispositions devraient être prises pour « maintenir un accès aux soins satisfaisant dans les zones menacées de désertification ». Certaines des propositions qui avaient été évoquées dans le rapport du sénateur Charles Descours seraient reprises, parmi lesquelles la création de cabinets multisites et de cabinets de groupes multi-professionnels. Des dispositions fiscales et conventionnelles seraient également à l'ordre du jour. Une possibilité à laquelle le député (apparenté UDF) du Tarn, Philippe Folliot, vient d'apporter sa pierre en déposant une proposition de loi - ce texte prévoit notamment que les généralistes conventionnés s'installant dans des zones rurales exigibles aux aides versées dans le cadre du Fonds de réorientation et de modernisation de la médecine libérale (FORMMEL), bénéficient d'une aide de l'Etat de 15 250 euros la première année et de 7 625 euros les deux suivantes ; que les praticiens ouvrant un cabinet secondaire en zones rurales très peu peuplées et déficitaires en offre de soins, bénéficient d'une aide de 10 000 euros la première année et de 5 000 euros les deux suivantes.
Le ministre a annoncé que des mesures relatives à la démographie des professions de santé devraient être inscrites dans les prochains projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
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