L’accès aux soins (géographique et financier) est une préoccupation de François Hollande. Marisol Touraine s’est chargée de le rappeler à l’occasion d’une conférence de presse. La responsable du pôle Social du candidat socialiste a détaillé les trois priorités du PS dans ce domaine : l’accès de tous les Français à un service d’urgences en 30 minutes maximum ; l’aide à installation des jeunes médecins dans les zones où les praticiens font défaut ; l’« encadrement » des dépassements d’honoraires.
Sur ce dernier point, explique la députée, « notre objectif est de diminuer le reste à charge (des assurés), l’encadrement des dépassements est un moyen d’y arriver ». Interrogée sur la faiblesse (reconnue par tous) des tarifs chirurgicaux opposables, Marisol Touraine admet que cette question est « réelle » mais constitue une « justification trop facile » des dépassements.
Des centres de médecins salariés
Sur la démographie, Marisol Touraine annonce une évaluation « sans a priori » sur le chiffre du numerus clausus, une révision des études médicales « pour valoriser la médecine générale » etconfirme qu’il y aura une régulation des nouvelles installations en secteur II « dans les zones déjà surdotées ». En cas de victoire, un gouvernement Hollande créera rapidement un « guichet unique avec toutes les collectivités et administrations concernées » pour faciliter les installations et organiser les aides et incitations. Le candidat PS a promis un plan d’urgence pour l’installation des jeunes médecins. En cas de carence avérée de l’offre de soins sur un territoire, « nous n’excluons pas d’installer des centres de médecins salariés », précise Marisol Touraine qui rappelle qu’un médecin sur dix seulement s’installe en secteur libéral.
Sur la dépendance enfin, la réforme sera lancée dans le cadre d’une loi sur le vieillissement « fin 2012, début 2013 ». Elle passera par une aide à l’adaptation de 80 000 logements par an pour permettre aux personnes de rester chez elles (pour 140 millions d’euros) et un doublement des plafonds de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes les moins autonomes pour un coût évalué à 220 millions d’euros. Au total, le besoin de financement s’élève donc à 360 millions d’euros en 2013, précise le PS.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature