Démence post-AVC : l'effet protecteur du périndopril

Publié le 05/01/2003

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L'objectif principal de l'étude PROGRESS (Perindopril pROtection aGainst REcurrent Stroke Study) était d'évaluer l'effet d'un IEC, le perindopril, sur le risque de récidive chez des patients âgés ayant un antécédent d'AVC ou d'accident ischémique transitoire (AIT).
Les 6 105 patients inclus (dans dix pays, dont la France) avaient des chiffres tensionnels très variables, certains étaient normotendus et la moitié d'entre eux recevaient déjà des antihypertenseurs.
Les premiers résultats de l'étude PROGRESS, publiés en 2001 sur un suivi de 4 ans, ont montré une réduction significative des récidives d'AVC (- 28%, p < 0,0001) et des événements vasculaires majeurs (- 26 % p < 0,0001) chez les patients traités par 4 mg de perindopril associé ou non à 2,5 mg/j d'indapamide.
Pendant le suivi de quatre ans, de nombreux autres paramètres ont été étudiés, en particulier l'apparition d'une démence (définie selon les critères du DSM IV) et d'un déclin cognitif sévère (une diminution d'au moins 3 points du Mini Mental State Examination ou MMSE). Il a ainsi été constaté que le perindopril prévient globalement le déclin cognitif sévère (- 19 %, p = 0,01) avec des gains particulièrement importants chez les sujets ayant présenté une récidive d'AVC pendant le déroulement de l'étude. En effet, chez ces derniers, le risque de démence a diminué de 34 % (p = 0,03) et celui de déclin cognitif majeur de 45 % (p < 0,001).
Pour le Dr C. Tzourio (groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière), un traitement à base de perindopril est justifié chez les patients présentant une maladie cérébro-vasculaire, indépendamment du type d'AVC, des chiffres tensionnels de départ et des autres traitements éventuellement prescrits, d'autant qu'il est particulièrement bien toléré, respectant notamment les débits circulatoires cérébraux et rénaux chez les patients qui ont fait un AVC.

Dr Michèle FAUSSIER