> Vos malades ont lu
BELLE SANTE
Mars
ELLE EST considérée comme une « mauvaise herbe » par les jardiniers et ne paie pas de mine, dit le magazine « Belle Santé ». Pourtant, cette plante médicinale connue depuis le Moyen Age soigne les problèmes oculaires et permettrait même de retrouver nos yeux d'il y a vingt ans ! Paracelse, inventeur de la médecine des Signatures, voit des similitudes entre l'euphraise et l'œil humain. Son nom, Euphrasia en grec, la joie, témoigne d'une réputation déjà ancienne : elle avait une telle efficacité qu'elle rendait la bonne humeur au malade rapidement guéri. Dans les campagnes, elle est identifiée comme casse-lunettes, herbe-aux-myopes ou délice-des-yeux. Modeste, mais jolie, cette petite fleur rampante, blanche, striée de violet, est bourrée de constituants - flavonoïdes, tanins, résine, principes amers, huile essentielle - et de l'aucubine, une substance qui a une action anti-inflammatoire, antispasmodique et désinfectante. Astringente, elle contracte la muqueuse de l'œil, stoppe les sécrétions trop abondantes, soulage rapidement les conjonctivites, les larmoiements, les allergies et l'inflammation des paupières. Ses qualités sont également précieuses dans les infections de la sphère ORL (bouche, gorge, nez et oreille). Fraîche ou sèche, on la fume, on l'avale dans un jaune d'œuf et, surtout, en infusion ou en décoction. On la trouve dans le commerce sous forme de teinture-mère, d'alcoolature ou de granules homéopathiques. Le collyre, pour soigner un orgelet, par exemple, se prépare en mélangeant dans un flacon stérile 30 ml de sérum physiologique, 3 gouttes de teinture-mère et de l'Euphrasia 9 CH.
NOTRE TEMPS
Mars
Orthorexie et fortressing
« POUR RESTER en forme, je sais qu'il faut absolument éviter le gras. Alors je me nourris surtout de légumes, de tofu, de fruits et de viandes. » Le témoignage de Lise dans « Notre temps » est caractéristique d'un nouveau comportement alimentaire adopté par de plus en plus de femmes, souvent minces et soucieuses de leur santé et de leur apparence physique. Un comportement baptisé orthorexie ou « manger droit », dont les adeptes sont des « accros de la diététique ». Sans cesse à l'affût, elles décortiquent la table de composition de chaque produit : la préparation des repas n'obéit plus à des envies mais à des impératifs nutritionnels. Elles s'extasient sur le saumon, « riche en oméga 3 et en phosphore », boudent la tarte Tatin, « gorgée de mauvais gras », et ne consentent à avaler ce délicieux poulet aux petits légumes que pour sa richesse en protéines, fibres ou autres vitamines. Pourtant, rappelle Estelle Masson, psychologue à l'université de Brest, six femmes sur dix ont un indice de masse corporelle normal, ce qui n'empêche pas les deux tiers d'entre elles de traquer pourtant le gras dans leur assiette. Et... d'y trouver un certain plaisir. Maîtriser sa nourriture, c'est « montrer que l'on est capable de contrôler certaines pulsions, alors que tant d'autres n'y arrivent pas ». L'orthorexie serait également un des éléments du « fortressing », autre néologisme, inventé par les sociologues pour désigner cette tendance, elle aussi bien de notre époque : nous retrancher dans notre forteresse rassurante, et nous occuper avant tout de nous-mêmes.
ALTERNATIVE SANTE
Mars
Le syndrome bikini
« DANS LES pays industrialisés, une femme sur deux meurt d'une maladie cardio-vasculaire, alors qu'une sur vingt-six décède d'un cancer du sein », constate le mensuel « Alternative Santé ». Dans l'esprit de l'ensemble de la population, y compris celui des femmes, l'infarctus a pourtant encore une connotation plutôt masculine. Les femmes sont, par exemple, plus préoccupées de ce problème pour leur conjoint que pour elle-même. « Malgré leur formation scientifique, de nombreux médecins participent à maintenir l'illusion selon laquelle le cœur des femmes serait moins en danger que celui des hommes », affirme même le Pr Silla Consoli, de l'hôpital Georges-Pompidou (Paris). Les Québécoises désignent ce phénomène qui consiste à concentrer sur la sphère génitale les préoccupations à propos de la santé des femmes, sous le nom de syndrome bikini : les seins en haut et le système reproducteur en bas. C'est aujourd'hui en France un problème majeur. Selon le Dr Simon Tabasome, « les données scientifiques disponibles sont partielles, non seulement en ce qui concerne les moyens diagnostiques, mais aussi les différences sur les réponses aux traitements ».
MADAME FIGARO
6 mars
Victimes de la mode
Pantalons dangereux, dessous affriolants mais pervers, mules casse-pieds, la mode a ses maux. « Madame Figaro » fait l'inventaire des dangers qui pourraient faire de nous des fashion victims. On connaissait le danger des pantalons trop serrés, et on se croyait sauvées avec la mode des baggys, très larges, qui découvrent le ventre et même le dessus des fesses. « Eh bien, non : trop longs ou équipés de ficelles décoratives, ils en ont fait trébucher plus d'une dans l'escalier », s'exclame le magazine. Le string, lui, ne met pas seulement la pudeur a mal, il peut colporter de vilains petits germes : « Les femmes l'achètent toujours trop petit, ce qui provoque des microfissures sur les muqueuses, lesquelles se soldent souvent par des mycoses, des irritations, voire des infections », confirme Brigitte Salama, gynécologue. Quant au fameux complexe de Cendrillon, il pousserait une femme sur deux à acheter des chaussures une pointure en dessous. Trop étroites, celles-ci déforment le pied, provoquent cors, douleurs et autres déplaisirs pédestres. Trop hautes, elles déséquilibrent la colonne vertébrale et créent lombalgies et sciatiques. Les pires, la mule et l'escarpin, qui font glisser le pied en avant et obligent à crisper les orteils.
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