L'état de santé du maire de Paris, poignardé dans la nuit de samedi à dimanche, est « très satisfaisant », ont indiqué ses médecins. Le Pr Fabrice Menegaux, du service de chirurgie générale et digestive de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, estime qu'il « y avait un risque vital important si l'on ne l'avait pas opéré d'urgence ».
Victime d'une agression par arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche, Bertrand Delanoë a été transporté par le SAMU dans le service du Pr Jean-Paul Chigot. A son arrivée, « il était calme et tout à fait conscient ». L'échographie abdominale réalisée aux urgences a révélé l'existence d'un saignement interne qui a conduit à l'opérer « très rapidement ».
Le saignement était d'environ 1,5 litre. Le coup porté, probablement unique, a provoqué une plaie de l'estomac et des attaches péritonéales (mésocolon) du colon droit et a entraîné un hématome rétro-péritonéal droit. L'exploration de cette région au cours de l'intervention a montré une plaie transfixiante du duodénum et de la veine cave inférieure (VCI).
La lésion de la VCI, suffisante pour justifier l'intervention en urgence, selon les chirurgiens, se trouvait « à deux centimètres de l'aorte ».
Le saignement provenait essentiellement de l'estomac et du mésocolon, la VCI ayant subi « une compression naturelle ».
Le patient « ne présente aucun signe abdominal inquiétant, n'a pas de fièvre, sa pression artérielle est normale, l'hemoglobinémie remonte spontanément », a indiqué le médecin le 9 octobre. Il est sous antibiothérapie et n'a pas été transfusé.
Après son séjour en unité de soins intensifs, il devrait rester hospitalisé environ une semaine.
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