À gauche : l’ISNAR-IMG, intersyndicale représentative des internes de médecine générale de 23 structures de ville. À droite : l’ISNI, syndicat des internes en médecine, « de toute spécialité et de toute subdivision ». Depuis trois jours, les deux structures, qui revendiquent chacune le poste de grand défenseur de la médecine générale, se battent à coup de communiqués de presse.
Tout a commencé en mai, quand l’ISNI a changé de nom pour renforcer son audience auprès des internes de médecine générale.
La participation de l’ISNAR-IMG au front généraliste aux côtés de huit autres organisations, dont MG France, a cristallisé les rancunes entre les deux syndicats.
Le même jour, l’ISNI se fendait d’un communiqué intitulé « la valorisation de la médecine générale, une spécialité comme une autre ! », où elle descendait en flèche les participants au front généraliste, considéré comme « un amoncellement de structures corporatistes et filiéristes ». L’ISNI y stigmatisait aussi « les propositions toujours conniventes du CNGE et de l’ISNAR-IMG visant à empêcher les internes de médecine générale d’accéder aux spécialités de médecine d’urgence ou de gériatrie, ou de limiter l’accès à d’autres DESC, dans une vision dogmatique et fermée sur elle-même de la spécialité ».
La veille, déjà, la centrale s’inquiétait du manque de moyens de la filière universitaire de médecine générale, cheval de bataille récurrent de l’ISNAR-IMG.
Légitimité
Ce vendredi, au tour de l’ISNAR-IMG de répliquer d’un titre assassin : « Médecine générale, une spécialité pas encore comme les autres ». Après avoir proposé en introduction à l’ISNI de « s’occuper de ses adhérents bien délaissés ces derniers mois dans ses communications », l’ISNAR-IMG rappelle compter « près de 6 000 adhérents sur les 10 000 internes de médecine générale actuellement en formation ». « On ne s’improvise pas expert, on en obtient la légitimité », tacle encore l’intersyndicale…
Contacté par « le Quotidien », Emanuel Loeb, président de l’ISNI, assure qu’il n’y aura pas de nouveau communiqué de presse en réponse. Mais ne manque pas de s’interroger sur « le risque de récupération pour une organisation étudiante à se rapprocher à ce point d’un syndicat professionnel ». « Les internes de l’ISNAR-IMG sont-ils des futurs affiliés à MG France ? »
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