«L’OBJECTIF est de diffuser les informations et de favoriser les échanges et les projets collaboratifs à l’échelon européen et international», explique au « Quotidien » la présidente du comité scientifique de l’Arsep, le Pr Catherine Lubetzki (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris).
Cette année, trois grands thèmes ont été retenus : « Thérapeutique : des modèles expérimentaux aux études cliniques », « Immunologie/Immunogénétique », « Neurobiologie/Neuropathologie ».
Thérapeutique: des modèles expérimentaux aux études cliniques
Une communication souligne notamment l’importance des analyses de l’histoire naturelle de la maladie pour mieux comprendre son évolution et l’effet des thérapeutiques selon les phases (Christian Confavreux, Lyon). Ludwig Kappos (Bale), qui est le président de la Société suisse de sclérose en plaques) rapporte les résultats issus du groupe de recherche du « Sylvia Lowry Center », qui rassemble les données cliniques et IRM des grandes études internationales sur la SEP.
Au sujet des différentes présentations cliniques de la SEP, les données épidémiologiques convergent actuellement en faveur d’une conception unifiée : les formes rémittentes, secondairement progressives ou progressives d’emblée ne seraient pas des maladies différentes, mais des formes différentes de la même maladie.
Immunologie/immunogénétique
Burckhart Becher (Zurich) a décrit et publié dans la revue « Nature Medicine » le rôle d’une population de cellules immunitaires, les cellules dendritiques, dans la présentation de l’antigène aux lymphocytes T, qui conduit à leur activation et au développement de la réaction inflammatoire dans le système nerveux central. Plus globalement, les différentes étapes de la réaction immunitaire inflammatoire dans le système nerveux central commencent à être disséquées, ce qui permet de mieux comprendre le développement de la maladie, mais aussi et surtout d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques spécifiques des différents mécanismes impliqués dans cette réponse inflammatoire.
Neurobiologie/neuropathologie
Klaus Nave (Göttingen), présente les travaux récents sur l’importance de certaines molécules axonales dans l’initiation et l’achèvement de la myélinisation. Une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la myélinisation permet d’envisager des cibles potentielles d’intervention thérapeutique. «Tout laisse penser que les interactions ligands-récepteurs qui président aux phénomènes normaux de la myélinisation au cours du développement peuvent jouer un rôle pour la remyélinisation: en effet la réparation myélinique semble récapituler les processus qui se déroulent au cours du développement.»
Un champ de la recherche se développe donc actuellement sur les moyens à utiliser pour favoriser cette myélinisation, dans ses deux aspects : exogène (transplantation de cellules myélinisantes) et endogène (stimulation des capacités endogènes de réparation).
Arsep, Association pour la recherche sur la sclérose en plaques, 14, rue Jules-Vanzuppe, 94200, Ivry-sur-Seine, tél. 01.43.90.14.51.
Bourses de voyage et prix
Entre 180 et 200 personnes sont attendues à ce 15e Rendez-vous de l’Arsep, au palais des Congrès de Paris. Des bourses de voyage ont permis à de jeunes chercheurs d’être présents. La réunion est aussi l’occasion de décerner des prix franco-suisses, l’un pour la meilleure communication orale et l’autre pour le meilleur poster.
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