Deux équipes de chercheurs américains et canadiens ont identifié deux gènes dont les mutations paraissent liées à l'une des formes les plus agressives du cancer de l'ovaire, généralement résistantes aux thérapies standard. Ces gènes, appelés ARID1A et PPP2R1A, jouent un rôle apparemment clé dans le cancer ovarien hypernéphrome qui représente de 10 à 12% de ces tumeurs et est l'un des plus meurtriers, précisent les auteurs de cette communication parue dans la version en ligne de la revue américaine Science. Des mutations du gène ARID1A ont été détectées dans plus de la moitié des tumeurs étudiées, précise Siân Jones, chercheur au centre Kimmel du cancer de l'Université Johns Hopkins (Maryland, est) et l'un des co-auteurs de cette découverte. Ces deux gènes n'étaient pas auparavant liés au cancer de l'ovaire, soulignent ces chercheurs, précisant avoir dénombré en moyenne 20 mutations génétiques dans chaque tumeur ovarienne étudiée. Cette découverte "pourrait peut-être permettre de développer de nouveaux bio-marqueurs et de nouvelles thérapies ciblant ces deux gènes", explique Nickolas Papadopoulos, professeur adjoint de cancérologie au centre du cancer Kimmel.
Dans une autre recherche publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine daté du 9 septembre, des chercheurs canadiens de l'Agence du cancer de Colombie-Britannique sont parvenus aux mêmes conclusions dans leurs travaux qui se sont concentrés seulement sur le gène ARID1A et ses mutations.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature